Six ans de prison pour un citoyen de Tracadie
Delphis Mallet, de Tracadie, a écopé d’une peine de six ans de prison, mardi, après avoir reconnu sa culpabilité à des accusations relatives à des attouchements sexuels, à de la pornographie juvénile et à la possession de cocaïne. Béatrice Seymour
Le juge Réginald Léger, de la Cour du Banc de la Reine de Bathurst, a suivi la recommandation des procureurs de la Couronne, Pierre Gionet et Paul J. Veniot, et de la défense, Mikaël Bernard.
Delphis Mallet, âgé de 60 ans, a été condamné à trois ans et demi de prison pour les accusations à caractère sexuel et à deux ans et demi de détention pour des infractions relatives à la drogue.
Il ne lui reste que quatre ans et quatre mois à purger derrière les barreaux vu que son temps d’emprisonnement depuis le 2 juin 2016 est pris en compte.
À la mi-mai, Delphis Mallet a plaidé coupable à une dizaine d’accusations, alors que s’ouvrait son premier procès.
Il a agressé deux soeurs, âgées à l’époque de 12 et 11 ans. Un soir d’été en 2015, alors que M. Mallet était seul avec elles, il leur aurait donné un verre d’eau contenant une substance, ce qui les a étourdies. Il les a amenées dans sa chambre à coucher et a demandé à une des filles de lui caresser l’organe génital, tout en touchant leurs parties intimes. De surcroît, il a enregistré sur vidéo ses actes sordides.
Durant l’audience sur sentence, mardi, les deux victimes ont lu des passages du document où elles ont décrit le traumatisme vécu. Elles ont été rongées par le stress, le sentiment de culpabilité, la colère, la peur et la peine.
«Je n’aurais jamais cru que tu m’aurais fait ça», a exprimé la plus jeune.
«J’ai peur qu’en sortant, il me fasse du mal et qu’il fasse du mal à ma famille et mes proches», a confié l’aînée.
L’avocat de la défense a fait ressortir que M. Mallet a coopéré avec les autorités, a reconnu sa culpabilité, évitant ainsi un procès, et a des remords. Il a indiqué qu’il avait un problème très sérieux de drogues et d’alcool et qu’il aurait lui-même été victime d’agressions sexuelles, enfant.
Lorsque le juge Léger a demandé au prévenu s’il avait quelque chose à dire, celui-ci a répondu «non, tout est beau».
Le juge a qualifié ses gestes envers ses victimes de répugnants, en ajoutant que les remords notés dans son rapport présentiel sont loin d’être sincères, vu qu’il ne les a pas manifestés publiquement quand l’occasion lui a été offerte.