Acadie Nouvelle

LES BABINEAU AU SOMMET

Magalie, Olivier et Charles se sont attaqués en famille à la difficile épreuve de 5,7 km du Ultra Trail du mont Albert

- stephane.paquette@acadienouv­elle.com @stephanpaq­uette

Quand les familles acadiennes se demandent quoi faire un beau vendredi après-midi de juin, certaines décident d’aller à la plage, alors que d’autres sont plutôt du genre barbecue. Les Babineau, eux, ont préféré aller courir sur une montagne.

Magalie, Olivier et Charles Babineau ont décidé de s’attaquer à l’épreuve de 5,7 km du Ultra Trail du mont Albert, en fin de semaine.

Pour la famille de Moncton, c’était une chance unique de vivre leur passion commune lors du même événement.

«Mon frère (Olivier) habite à Ottawa, ce qui veut dire que je ne cours pas souvent avec lui», explique Magalie Babineau.

«Mon père avait dû arrêter à cause d’une blessure à la hanche. Mais comme c’était un terrain plus mou dans les sentiers, il s’est dit qu’il allait l’essayer», ajoute l’athlète âgée de 25 ans.

Celle qui a fait un retour avec l’équipe de cross country des Aigles Bleus de l’Université de Moncton la saison dernière a voulu profiter pleinement de cette rarissime occasion de courir aux côtés du paternel.

«D’habitude, on ne court pas ensemble parce qu’il fait plus de vélo et de natation. Mais quand mon frère vient faire un tour, on va faire des petites randonnées. Je me trouve très chanceuse d’avoir une famille sportive. C’est très plaisant de pouvoir partager notre passion.»

Magalie Babineau a beau fouiller dans sa mémoire, elle ne peut se rappeler exactement la dernière fois où le trio a participé à la même épreuve.

«Je ne me souviens pas en quelle année, mais je sais que c’était un triathlon à St. Andrews. Ça fait très longtemps parce que j’étais encore à l’école secondaire», lance-t-elle en rigolant.

«C’est mon frère qui est davantage devenu un coureur de sentiers. Il voulait un peu nous initier», souligne la sympathiqu­e athlète.

«J’en avais fait une l’an passé à Québec. Mais cette fois, c’était juste une montée. Je me suis dit: on va l’essayer, ça va faire une expérience plutôt familiale au lieu de compétitiv­e.»

Sauf que la montée du mont Albert n’avait absolument rien d’une paisible promenade du vendredi après-midi dans les bois. Mais pas du tout. «Pour un 5 km, Olivier peut le faire en 15 minutes, tandis que là, ça lui a pris 42 minutes. C’était vraiment long et vraiment difficile. Moi, je l’ai fait en 58 minutes. À la fin du parcours, on marchait. On n’est pas essoufflé comme dans une course habituelle, mais ce sont les jambes qui n’avancent plus.»

Mais les Babineau ne sont pas des lâcheurs. Peu importe la difficulté du défi, vous pouvez être certain qu’ils vont aller jusqu’au bout.

C’est particuliè­rement vrai pour Charles Babineau, un ancien entraîneur de l’équipe d’athlétisme de l’Université de Moncton.

«Ça m’inspire de voir que mon père est dans la soixantain­e et qu’il est capable de faire encore des compétitio­ns. Ça me donne le goût de continuer de m’entraîner», raconte la cadette de la famille.

Magalie Babineau affirme qu’elle se souviendra longtemps de la dernière fin de semaine, et pas uniquement à cause de l’éreintante montée.

«C’était vraiment une belle expérience. C’était un peu hors de l’ordinaire pour moi, mais je trouve que ce sont des événements qui commencent à être de plus en plus populaires. Pour moi, il n’y a pas de comparaiso­n entre le fait de courir sur une route ou dans les sentiers. C’est beaucoup plus plaisant d’être dans la nature.»

Elle affirme d’ailleurs que ce ne sera pas la dernière fois que le clan Babineau va se retrouver sur une montagne.

«C’était la première fois que j’avais la chance d’aller en Gaspésie. J’ai découvert des paysages superbes et le mont Albert, c’était vraiment quelque chose. C’est certain que ça ne sera pas notre dernière course en sentiers.»

Mais pour le moment, la spécialist­e du cross country poursuivra son aventure dans la Capitale nationale.

«Comme je m’en vais aussi à Ottawa (pour faire une maîtrise en orthophoni­e), je vais pouvoir voir mon frère plus souvent», avance-t-elle avec enthousias­me.

Et il y aura bien sûr l’équipe de crosscount­ry des Gee-Gees en septembre.

«Ça devrait être une expérience amusante parce que je vais me mesurer à des athlètes des université­s ontarienne­s. C’est certain qu’il va y avoir encore plus de compétitio­n et ça va me motiver encore plus à faire des meilleurs temps et des meilleures courses», assure-t-elle.

Olivier sera aussi là pour lui pousser un peu dans le dos lorsque ce sera nécessaire.

«Mon frère a dit que je devais me joindre à leur équipe d’entraîneme­nt, ça fait que je n’ai pas tellement le choix!»

«C’était plaisant parce que c’était vraiment un voyage de famille. Ma soeur (Gabrielle) était là aussi et elle a monté à la marche. Elle était donc là pour nous encourager quand on arrivait au sommet. Quand mon père est arrivé, on était les trois enfants pour l’accueillir.»

 ??  ??
 ??  ?? Magalie, Charles et Olivier Babineau ont apprécié la vue au sommet du mont Albert après leur course de 5,7 km. Gracieuset­é
Magalie, Charles et Olivier Babineau ont apprécié la vue au sommet du mont Albert après leur course de 5,7 km. Gracieuset­é
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada