Grande-Anse est en plein essor
Nouveaux résidants, nouvelles infrastructures, nouveaux commerces, nouvelles activités estivales… Le village de Grande-Anse est en plein essor. Décryptage!
Maurice Cormier, dit Momo, est né à Grande-Anse. Il y a toujours vécu; il aime son coin de pays.
«Je connais tout le monde. C’est beau ici et plaisant, surtout en été. On a la fraîcheur du bord de mer.»
Ce conducteur de bus scolaire ne se verrait pas vivre ailleurs. Ces dernières années, il a constaté que de nouveaux résidants élisaient domicile à Grande-Anse.
«Ça me rassure. C’est bon pour la survie de notre village.»
Les chiffres du dernier recensement l’attestent. De 2010 à 2016, la municipalité a vu sa population augmenter de 20,1%. Elle est passée de 768 à 899 citoyens. Et la tendance se poursuit.
«Depuis janvier, six nouvelles familles se sont installées à Grande-Anse, et ce sont de jeunes familles avec enfants», renseigne Réginald Boudreau, le maire.
Pourtant, le long des chemins, les panneaux «Maison à vendre» et «Terrain à vendre» poussent comme des champignons. Est-ce le signe d’une désertification annoncée? Ces ornements temporaires n’inquiètent pas M. Boudreau.
«Des personnes âgées sont contraintes de vendre parce qu’elles ne peuvent plus rester chez elles. Leurs maisons sont rachetées par les nouveaux arrivants. Ça participe au renouvellement de la population.»
L’élu a conscience que sa municipalité a des atouts et des attraits. Il entend les développer, mais pas n’importe comment.
«Si un promoteur venait nous soumettre un projet d’immeuble à étages, bien sûr qu’on serait intéressé. Mais il ne pourrait pas le construire en bord de mer. On s’y opposerait. De l’autre côté du chemin, ça ne nous poserait pas de problème. On veut préserver le charme de Grande-Anse.»
L’équipe élue aux dernières élections municipales souhaite redynamiser la communauté. C’est ce qui a motivé Rose-Marie Blanchard à briguer un mandat de conseillère. Elle s’occupe des affaires culturelles et touristiques.
«On ne va pas s’ennuyer cet été», prometelle.
Mi-juillet, la plage servira de théâtre du traditionnel festival des cerfs-volants. Tout au long des deux prochains mois, trois partys de plage seront organisés.
Les 28, 29 et 30 juillet, dans le jardin du Musée des cultures fondatrices, se déroulera le premier festival Fruits de mer et spiritueux, mis en place en collaboration avec la Distillerie Fils du Roy, de Petit-Paquetville. Des cigares et des portos seront proposés à la vente.
«Il y a un bon accueil des gens pour nos activités. Ils sont en attente. Ça leur évite de partir célébrer ailleurs. Là, ils ont tout sur place», fait remarquer Rose-Marie Blanchard.
L’élue vit à Grande-Anse depuis 41 ans. Elle se réjouit de la tournure des événements.
«Le village est en plein élan, on sent un regain de vie.»