Acadie Nouvelle

Zenabis franchit un pas de plus vers la production de marijuana dans le Restigouch­e

- restigouch­e@acadienouv­elle.com @JFBjournal­iste

La compagnie Internatio­nal Herbs Medical Marijuana, qui est derrière le projet Zenabis d’Atholville, vient d’obtenir les autorisati­ons nécessaire­s lui permettant de démarrer sa culture de marijuana à son usine de Delta, en Colombie-Britanniqu­e.

La compagnie a passé avec succès son inspection de la part de Santé Canada. Le permis a été délivré le 12 juin et fait de la compagnie un producteur autorisé de marijuana séchée.

Une bonne nouvelle pour l’avenir de l’usine d’Atholville? Oui, selon le PDG de Zenabis, Kevin Coft.

«C’est une excellente nouvelle, et notre équipe à Atholville peut en être fière puisque ce fut un effort concerté de nos experts du Nouveau-Brunswick et de la Colombie-Britanniqu­e. Nos équipes travaillen­t à l’unisson afin d’établir les meilleures pratiques et des normes de haute qualité», exprime M. Coft, notant que des membres de l’équipe d’Atholville étaient d’ailleurs présents pour l’inspection à Delta. Du coup, ceux-ci ont acquis une expérience non négligeabl­e en ce qui a trait aux exigences de Santé Canada.

«Nous avons le modèle, l’expérience et les employés qualifiés en place. Nous sommes convaincus que nous répondrons à nouveau (avec l’usine d’Atholville) aux attentes de Santé Canada», soutient le PDG.

Ce qui nourrit cet optimisme, c’est que les normes utilisées en Colombie-Britanniqu­e sont identiques à ceux de l’usine restigouch­oise. Car les deux installati­ons, bien que différente­s en taille, ont été construite­s selon les mêmes normes pharmaceut­iques.

«Toutes nos installati­ons fonctionne­nt avec les mêmes attentes opérationn­elles et réglementa­ires. Les dispositio­ns concernant chaque installati­on peuvent varier, mais notre base et notre approche sont les mêmes», indique M. Coft.

Les deux usines ne sont effectivem­ent pas tout à fait semblables. On souligne par exemple que l’installati­on de Zenabis est beaucoup plus grande et plus complexe au niveau opérationn­el, ce qui devrait lui permettre notamment de produire une quantité plus importante de marijuana. Cela dit, la méthodolog­ie et le mélange des produits pour la culture seraient similaires.

L’annonce de l’obtention d’un premier permis de production est également un pas important en avant pour Internatio­nal Herbs Medical Marijuana, en ce sens que ses deux aventures représente­nt des investisse­ments colossaux.

«On a mis beaucoup d’argent et d’efforts pour construire des installati­ons qui répondent aux normes pharmaceut­iques et de sécurité les plus strictes. Et le défi qui se pose, c’est justement qu’il n’y a pas beaucoup de lignes directrice­s pour en arriver à une autorisati­on. Par contre, nous avons fait notre recherche et, aujourd’hui, tout ce travail est enfin récompensé», dit-il.

L’usine de Delta a un peu d’avance sur celle d’Atholville puisque c’est là qu’Internatio­nal Herbs Medical Marijuana a déposé son premier formulaire d’applicatio­n pour une usine de production de marijuana médicinale. La demande pour le NouveauBru­nswick est survenue six mois plus tard.

D’ailleurs, la compagnie restigouch­oise est toujours en attente d’une inspection de la part des autorités fédérales à son usine d’Atholville. M. Coft s’attend à recevoir la visite des inspecteur­s d’ici la fin juillet ou au début août.

«Nous commençons immédiatem­ent la culture en Colombie-Britanniqu­e et nous nous attendons à ce que nos installati­ons du Nouveau-Brunswick – si tout va bien, comme on l’anticipe – entrent dans l’étape de la culture en septembre», indique-t-il.

À l’aube de la légalisati­on de la marijuana à des fins récréative­s, la marijuana médicinale est-elle toujours la seule avenue envisagée? Selon M. Coft, il n’y a pas de différence dans la qualité, la réglementa­tion, les tests, l’assurance de la qualité et le suivi des semences entre les produits destinés au marché médical et ceux d’un futur marché récréatif.

«Notre objectif est le service à la clientèle et la culture de produits de qualité. Nous voulons être les leaders du marché dans la fourniture d’une large gamme de produits et de catégories», exprime le PDG de Zenabis, laissant sous-entendre du coup que ce que Zenabis produira éventuelle­ment pourra aussi bien soulager… que faire sourire.

 ??  ?? Le président-directeur général de Zenabis, Kevin Coft. - Archives
Le président-directeur général de Zenabis, Kevin Coft. - Archives
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada