Voitures électriques: vers un meilleur réseau recharge au N.-B.
Le réseau public de bornes de recharge de voitures électriques s’étendra bientôt à cinq communautés du Nord-Est et du Restigouche. La nouvelle devrait atténuer l’anxiété liée à l’autonomie de ce genre de véhicules. Pascal Raiche-Nogue
Des représentants des trois paliers de gouvernement et leurs partenaires étaient de passage au centre-ville de Moncton, vendredi matin, pour annoncer la création d’un nouveau réseau public de bornes.
Énergie NB a confirmé que 10 sites de recharge rapide formeront un corridor le long de l’autoroute transcanadienne. La première de ces bornes a été inaugurée à Waasis, dans le sud-ouest de la province, jeudi.
La société de la Couronne a aussi révélé que cinq sites supplémentaires viendront se greffer au réseau ailleurs au NouveauBrunswick, soit à Saint-Quentin, à Campbellton, à Bathurst, à Tracadie et à Miramichi.
Les conducteurs pourront y recharger leur véhicule entièrement électrique à 80% en 20 à 30 minutes grâce à des bornes de 400 volts. Ces sites seront également équipés d’équipement de recharge standard (240 volts), qui permet de recharger les véhicules hybrides et entièrement électriques en quelques heures.
Le PDG d’Énergie NB, Gaëtan Thomas, explique que cette infrastructure aidera à réduire les gaz à effet de serre au NouveauBrunswick.
La présence de ces bornes de recharge rapide devrait aider à convaincre un plus grand nombre de consommateurs de choisir des véhicules 100% électriques. La province n’en compte qu’une centaine aux dernières nouvelles.
Ces 15 sites s’ajouteront aux 9 bornes standard d’Énergie NB qui existent déjà à Fredericton, à Quispamsis, à Moncton, à Shediac et à Grand-Bay-Westfield pour former le «Réseau branché».
Les clients peuvent s’y inscrire sur le web (reseaubranche.com).
Cette étape importante dans la démocratisation des autos électriques ouvrira-t-elle la porte à l’installation d’autres bornes de recharge rapide ailleurs au NouveauBrunswick?
Gaëtan Thomas répond qu’Énergie NB compte surveiller l’évolution du marché pour déterminer la suite des choses.
«Les bornes rapides vont probablement être plus nombreuses dans le futur, dépendamment du nombre de personnes qui achètent des voitures électriques. Il va falloir qu’on ait un volume pour justifier l’achat de plus de bornes rapides. Mais entre temps, on va continuer l’évolution (du réseau) des bornes moins rapides.»
Les bornes de 400 volts coûtent environ 25 000$, tandis que celles de 240 volts ne coûtent que 5000 à 6000$, plus les coûts liés à l’installation, précise-t-il.
L’entreprise québécoise qui fabrique les bornes de recharge, AddÉnergie, assure que ses produits sont fiables.
«En aidant les clients à pouvoir rejoindre toutes les parties de la province de façon sécuritaire, sans anxiété et sans soucis, on va pouvoir développer une industrie du véhicule électrique au Nouveau-Brunswick. Ça va aider l’environnement», dit-il.
Son PDG, Louis Tremblay, explique que ses stations sont construites pour notre climat capricieux, contrairement à celles des manufacturiers européens ou américains.
Lorsqu’une borne subit une panne de courant en plein hiver et que la température de l’équipement descend dramatiquement, les bornes qui n’ont pas été conçues pour le climat canadien peuvent tomber en panne lorsque le courant revient.
«Nous, nos systèmes ne lâchent pas, parce qu’on a enrobé les produits, parce qu’on s’est assuré de les isoler et de développer de bons systèmes de redémarrage.»