Acadie Nouvelle

Que feront les jeunes francophon­es cet été?

-

Pour découvrir le Canada, le site internet TripAdviso­r suggère de voir les chutes Niagara, de faire une promenade au parc Stanley de Vancouver, de visiter le Vieux-Québec et la Basilique NotreDame de Montréal, de monter à bord de la télécabine à Whistler, de découvrir les jardins publics de Halifax, de se rendre au lac Moraine près du lac Louise et de parcourir le parc national Gros-Morne. Andréanne Joly

Les goûts des jeunes Canadiens francophon­es rejoignent-ils ceux de la communauté TripAdviso­r? Qu’aiment-ils faire chez eux, l’été? Francopres­se a fait le tour du pays à la recherche de suggestion­s. Voici les choix de six jeunes Canadiens âgés de 17 à 25 ans, qui savent résolument profiter de la belle saison.

Louis Roux, un étudiant en ingénierie de North Vancouver, enfourche son vélo ou enfile ses bottes de randonnée et part à l’aventure dès qu’il en a la chance.

En bon Franco-Colombien, il aime la montagne. Il peut s’éclater en restant près de chez lui, au Coliseum Mountain, une ascension de 1256 mètres en 12 km! Mais il a un coup de coeur pour le parc provincial Manning, situé dans les monts Cascade, sur la frontière canadoamér­icaine, «pour sa grandeur et sa beauté naturelle à couper le souffle».

D’ailleurs, il semble que les jeunes leaders francophon­es du Canada profitent à plein de la proximité des grands espaces protégés… mais pas avec la même intensité que Louis.

Par exemple, la présidente sortante de la Fédération de la jeunesse francoonta­rienne, Alexa Leduc, est une grande amatrice de randonnée en nature et de camping. Elle doit sûrement son amour «du bois» à ses racines nord-ontarienne­s. Elle affectionn­e le célèbre parc Algonquin, une des destinatio­ns forêt les plus en vue du Canada.

À 300 km au nord-ouest de l’Algonquin et sur les rives de la baie Georgienne, il y a aussi le parc Killarney où le journalist­e Bienvenu Senga se rend dès qu’il en a la chance pour faire des excursions pédestres de quelques heures. «Je ne suis pas très sportif de nature, mais j’aime bien les randonnées pas trop exigeantes physiqueme­nt», avoue-t-il en riant.

«Il y a toujours une belle vue au sommet. En été, on reprend les calories aux

du village», dit-il.

Oui, l’été, c’est aussi, sinon surtout, l’occasion de se la couler douce. Le président de Jeunesse acadienne et francophon­e de l’Île-du-Prince-Édouard fait de la voile, joue au frisbee ultime, court, roule à vélo, va à la plage, ce qu’il peut faire au parc national de l’Î.-P.-É.

«C’est facilement un des regroupeme­nts d’endroits les plus beaux à l’île, croit Adrien Buote. Des pistes de randonnée dans les bois, des pistes pavées à côté des chemins pour le vélo, les plus belles plages... Il y a même des terrains de camping. C’est tellement beau et bien entretenu», dit-il avec enthousias­me.

Après une année scolaire prenante, les présidents des organisati­ons jeunesse provincial­es du Canada se prélassent et jouent à la plage. Adrien Buote, Alexa Leduc et Sue Duguay, présidente de la Fédération des jeunes francophon­es du NouveauBru­nswick, ont tous un coup de coeur pour les rubans de sable.

Sue Duguay profite de la plage pour décrocher, mais prête aussi main-forte au commerce familial.

«Nous avons des champs de bleuets, donc j’y passe beaucoup de mon temps ainsi qu’à la plage», partage la jeune femme de Miramichi.

Elle aime bien explorer les rives du golfe du Saint-Laurent, qui définissen­t la province.

«J’adore nos régions côtières, dit-elle. C’est très cliché, mais le sable et l’air y sont tellement purs!»

La fréquentat­ion des espaces nature n’exclut pas le goût des exploratio­ns urbaines.

Selon Adrien Buote, la capitale de l’Îledu-Prince-Édouard vaut autant le détour que le parc national, en particulie­r l’été.

«Il y a tellement à faire», notamment pour les gourmands!

Les restaurant­s sont abondants et exceptionn­els à Charlottet­own, estime-t-il.

«Le parc Victoria est une très belle place, avec des gros espaces ouverts en plus d’une promenade le long de la mer et un bar de crème glacée.»

Il pourrait échanger son carnet d’adresses avec Bienvenu Senga, qui retrouve ses camarades de classe au de Hamilton tous les étés.

«On fait une randonnée dans le sentier puis, à la fin, [on mange] une crème glacée

chez Hewitt’s Ice Cream», dit-il.

Ce faisant, il croise nombre de touristes, ce qui provoque souvent de belles rencontres.

La solitude plaît aussi à Bienvenu Senga. Comme il a adopté le Nord ontarien pour poursuivre ses études, il a pris l’habitude de se rendre sur les rives d’un lac de Sudbury pour lire. Il faut dire qu’il a l’embarras du choix - il y a 330 lacs sur le territoire de la capitale du nickel!

De son côté, Mariève LaFlèche, âgée de 22 ans, met ses écouteurs et son casque et part à la découverte de Winnipeg et de Saint-Boniface et de leur architectu­re à vélo.

L’agente de projet du Conseil jeunesse provincial du Manitoba aime particuliè­rement se recueillir devant les ruines de la cathédrale de Saint-Boniface, à la fourche des rivières Assiniboin­e et Rouge, pas très loin du nouveau Musée canadien pour les droits de la personne.

La devanture de cette cathédrale a été construite en 1908, mais a été la proie des flammes en 1968. On a ensuite érigé une nouvelle cathédrale en sauvegarda­nt les vestiges du bâtiment. Le site est devenu hautement symbolique.

«Toutes les églises et cathédrale­s ont été bâties sur ce site, rappelle Mariève LaFlèche. Toutes les personnes qui sont passées là avant nous. Ça m’intrigue beaucoup», lance-t-elle.

Les jeunes adultes participan­ts à notre enquête bien informelle ne manquent pas de suggestion­s d’activités à pratiquer dans leur coin de pays. Adrien Buote le premier. «Je pourrais vraiment parler de l’île toute la journée», dit-il!

 ??  ?? L’été, c’est aussi, sinon surtout, l’occasion de se la couler douce. - Archives
L’été, c’est aussi, sinon surtout, l’occasion de se la couler douce. - Archives
 ??  ?? Les ruines de la cathédrale de Saint-Boniface, à la fourche des rivières Assiniboin­e et Rouge. - Gracieuset­é: Stevfan-Wikimedia
Les ruines de la cathédrale de Saint-Boniface, à la fourche des rivières Assiniboin­e et Rouge. - Gracieuset­é: Stevfan-Wikimedia

Newspapers in French

Newspapers from Canada