Acadie Nouvelle

«On a trouvé chaussure à nos pieds» - Michel Robichaud

Des Acadiens n’oublieront pas de sitôt leur expérience au triathlon extrême du Lac-Mégantic

- Steve Lebel steve.lebel@acadienouv­elle.com

«Comme on dirait, on a trouvé chaussure à nos pieds.»

Michel Robichaud n’avait jamais participé à une épreuve de triathlon extrême par le passé. Il a eu l’occasion de vivre cette expérience lors du Canada Man/Woman Xtreme présenté au Lac-Mégantic en fin de semaine.

«C’est pratiqueme­nt impossible de s’imaginer à quel point un parcours sera difficile avant de l’avoir complété. Je pense que le but des organisate­urs était vraiment de casser l’esprit des participan­ts dès le départ de chaque épreuve. Comme si le trajet n’était pas assez éprouvant, nous avons aussi eu à composer avec des rafales de vent et des averses!»

Il est à parier que l’Acadien âgé de 46 ans n’oubliera pas de sitôt sa première présence au Lac-Mégantic.

«Nous étions constammen­t portés à sortir de notre zone de confort. Le départ de la course était donné à 4h30 du matin et nous avons eu à nager dans l’obscurité pendant un certain temps. Ensuite, la section de vélo a été brutale. Nous avons fait face à des pentes très abruptes, surtout lors du dernier 1,2 kilomètre, où nous avons dépensé beaucoup d’énergie. Enfin, lorsqu’est venu le temps de compléter la course, la chaleur était de 35 degrés. C’était extrêmemen­t difficile.»

Michel Robichaud ne pourrait être plus fier d’avoir obtenu un chrono de 16h28m10s.

«L’ampleur de l’exploit est considérab­le. À ce moment-ci de ma carrière, je ne vois pas un autre évènement que je pourrais faire dans le futur qui serait aussi difficile que celui que je viens de compléter.»

Alain Vautier, qui a obtenu un temps de 17h16m31s, croit aussi qu’il s’agissait de la course la plus difficile de sa carrière. Ce n’est pas peu dire, considéran­t que l’athlète originaire de Tracadie comptait déjà trois Ironman à son actif.

«J’étais conscient du fait qu’il allait s’agir de la course la plus difficile de ma vie et je n’ai pas été déçu. En titre de comparaiso­n, j’ai terminé avec un chrono de 4h15m supérieur à mon pire résultat dans une épreuve de ce genre. Je suis toutefois satisfait avec ma performanc­e, puisque je souhaitais simplement être en mesure de venir à bout du parcours.»

Selon lui, le plus grand défi consistait à bien gérer son énergie. L’alimentati­on était un autre facteur à prendre en considérat­ion.

«En vélo, les montées étaient extrêmemen­t difficiles, alors je devais m’assurer de conserver de l’énergie afin de pouvoir compléter le marathon par la suite. Aussi, nous étions responsabl­es de notre logistique pour la nourriture, alors j’ai eu à faire appel à ma conjointe et quelques amis pour m’assister. Leur présence était encouragea­nte pour moi, mais aussi très angoissant­e pour eux qui devaient constammen­t s’assurer de ma santé. Sans leur appui, il m’aurait été impossible de compléter le parcours.»

En plus de traîner une légère blessure à un genou, Alain Vautier a rencontré un problème mécanique lors de la fin de son trajet en vélo. «Lors de la dernière montée au 179e kilomètre, j’ai cassé mon pédalier. J’ai complété le dernier 100 mètres avec le pédalier dans une main et le vélo dans l’autre. Heureuseme­nt pour moi, j’étais au dernier kilomètre du trajet.»

Il a d’ailleurs un petit conseil à donner à ceux qui souhaitent prendre part à cet événement en 2018.

«L’important est de s’entraîner dans les montées en vélo. Je crois qu’il s’agit de la plus grande difficulté que j’ai rencontrée durant la journée. Je suggère aux athlètes de se déplacer au Lac-Mégantic afin de s’entraîner avant de compléter le triathlon.»

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- Gracieuset­é Michel Robichaud n’avait jamais participé à une épreuve de triathlon extrême par le passé.

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