Acadie Nouvelle

PARLEE: LES TOURISTES AU RENDEZ-VOUS

- simon.delattre@acadienouv­elle.com @Simon2Dela­ttre

La saison touristiqu­e est lancée à Shediac! Entre inquiétude et optimisme, les entreprene­urs de la région espèrent que la mauvaise presse entourant les niveaux élevés de coliformes fécaux à la plage Parlee ne viendra pas gâcher la fête.

Chaque été, près de 350 000 visiteurs viennent bronzer sur la plage du parc provincial et alléger leur portemonna­ie aux alentours de Shediac. Question de santé publique, la qualité de l’eau est aussi un enjeu de prospérité économique.

Samantha Gaudet, gérante de Gaudet Chalets et Motel, suit de près la polémique qui agite la région. La réputation de la plage est essentiell­e à la santé financière de son établissem­ent.

«Si tu enlèves Parlee de Shediac, il n’y a plus grand-chose pour attirer les touristes. C’est important pour les commerçant­s ici», lance-t-elle.

L’industrie touristiqu­e a-t-été pénalisée par la couverture médiatique entourant la contaminat­ion de l’eau?

«Ça ne nous a pas aidés c’est certain. Plusieurs clients m’ont dit qu’ils étaient déçus de ne pas pouvoir se baigner lundi. Mais généraleme­nt, il n’y a pas énormément de monde qui s’inquiètent de ça», estime Samantha Gaudet.

Difficile dans ces conditions d’égaler la dernière saison touristiqu­e, marquée par une affluence record.

«Nos chalets font moins bien l’année passée, mais c’est difficile de comparer parce que 2016 a été notre meilleure année depuis longtemps.»

Selon elle, la province devrait investir davantage pour promouvoir l’offre touristiqu­e de la région.

«On l’a vu dans le passé, si tu fais beaucoup de publicité à la télévision au Québec, ça fait une grosse différence. La NouvelleÉc­osse a fait d’excellente­s annonces et ça marche. Depuis quelques semaines on voit beaucoup de touristes qui s’arrêtent ici pour aller en Nouvelle-Écosse.»

Luc LeBlanc, propriétai­re du Parlee Beach Motel, constate lui aussi une fréquentat­ion en baisse en juin.

«On attribue ça à la mauvaise températur­e, explique-t-il. La plage est notre plus grosse attraction, s’il ne fait pas un temps d’été, on le sent sur nos revenus.»

L’entreprene­ur n’a pas l’impression que le dossier des coliformes fécaux est un frein aux affaires. Il s’attend à un été bien achalandé.

«On a eu des annulation­s comme toujours. Maintenant, on demande tout le temps la raison à cause de la plage. Une seule réservatio­n a été annulée à cause de ça. Avant la saison on se demandait si ça allait nous affecter, maintenant je suis plutôt optimiste.»

Luc LeBlanc se dit encouragé par la décision de la Ville de Shediac de s’attaquer au problème de la pollution des eaux.

Du côté de Shediac Paddle Shack, les locations des planches à pagaie et de kayak battent leur plein.

«Nos ventes ont augmenté de 15% par rapport à l’an dernier», s’exclame la copropriét­aire, Paulette LeBlanc.

Les taux de bactérie dans l’eau risquentil­s d’effrayer les vacanciers et les amateurs de sports nautiques?

«Pas d’après ce que j’ai vu. Les gens vont continuer de se saucer à l’eau quand il fait chaud. Ils adorent ça», avance Paulette LeBlanc.

«J’ai l’impression que ça a toujours été comme ça. Maintenant, on est juste plus informés. Ça va prendre un an ou deux pour régler le problème. Il faut laisser le temps à la province et à la ville de s’organiser.»

 ??  ??
 ??  ?? La copropriét­aire de Shediac Paddle Shack, Paulette LeBlanc, s’attend à une bonne saison touristiqu­e. - Acadie Nouvelle: Simon Delattre
La copropriét­aire de Shediac Paddle Shack, Paulette LeBlanc, s’attend à une bonne saison touristiqu­e. - Acadie Nouvelle: Simon Delattre
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada