Ellie Côté: de la profondeur et de l’émotion
Après avoir remporté les honneurs au concours Accros de la chanson, l'auteure-compositrice-interprète Ellie Côté, de Shediac River, tentera de s'illustrer aux Jeux de la francophonie canadienne. L'artiste âgée de 15 ans s'est préparée avec soin pour ce concours qui s'annonce relevé.
Ellie Côté représente le NouveauBrunswick dans le volet musique. Afin de l'épauler tout au long de cette semaine intense d'activités, elle a été jumelée à la poète et violoniste Christine Melanson qui agit comme entraîneure.
«Je suis en quelque sorte sa gérante cette semaine. Mon rôle est de m'assurer qu'elle ait la meilleure expérience possible. C'est vraiment une superbe belle atmosphère. Même si c'est une compétition, je trouve qu'il y a une belle complicité entre les délégations», a exprimé Christine Melanson.
Sa protégée présentera sa prestation jeudi lors du concours de musique. Onze groupes et artistes aux styles variés provenant de tous les coins du pays participent à cette épreuve du volet culturel des Jeux. Ellie Côté, qui s'accompagne au piano, a choisi de présenter trois compositions originales. Dans un univers qu'elle qualifie de pop triste, ses chansons abordent des sujets profonds reflétant un peu des réalités qu'elle voit autour d'elle. Elle dénonce, entre autres, l'intimidation dans sa chanson L'âme armée.
«On en parle beaucoup autour de moi et c'est quelque chose qu'on voit souvent. Je crois que c'est important de passer des messages dans les chansons puisque c'est une manière de s'exprimer», a confié celle qui a été encouragée par ses parents dans cette aventure musicale.
Pour elle, la musique constitue une véritable passion. Ayant grandi dans une famille de musiciens, elle figure parmi les plus jeunes artistes à avoir remporté le concours provincial Accros de la chanson. Julie Aubé des Hay Babies avait aussi gagné ce concours lorsqu'elle était en 9e année.
«Si elle peut avoir une carrière comme Julie Aubé, je l'encourage fortement à continuer. Dans ses chansons, il y a certainement une poésie dans ce qu'elle écrit et elle a vraiment un timbre de voix super intéressant. Il y a comme une profondeur dans son timbre de sa voix qu'on n'aperçoit pas tout de suite quand on la voit. Le piano contribue aussi à cet univers pop triste», a commenté Christine Melanson.
Ellie Côté a tout à fait sa place dans ces Jeux. D'après l'entraîneure, la compétition sera relevée puisque la qualité des musiciens est forte.
L'Acadienne, qui a suivi des cours de piano depuis l'enfance et a chanté dans des chorales, compose des chansons depuis quelque temps. Elle ne manque pas d'inspiration. C'est en travaillant, ou encore dans ses cours de mathématiques qu'elle trouve ses idées et écrit les paroles de ses chansons.
En vue des Jeux de la francophonie canadienne, elle a répété avec une chanteuse classique, Madeleine Albert. D'ici au concours, elle participera à plusieurs ateliers de formation en musique, comme les percussions avec Michel Deschênes et l'aisance sur scène avec Izabelle Ouellet. Elle raconte qu'elle a été influencée par la chanteuse canadienne Chantal Kreviazuk qui s'accompagne aussi au piano.
«J'aimerais gagner une médaille, mais je suis ici surtout pour me faire des amis et vivre l'expérience pleinement. Quand je chante, j'aime aller chercher les personnes pour que mes chansons les touchent. Ce sont des chansons un peu plus tristes et j'aimerais ça qu'ils les ressentent, a ajouté la jeune artiste.
Les prestations musicales de l'ensemble des délégations seront présentées jeudi au Pavillon Jeanne-de-Valois à compter de 13h30. C'est devant public. Les lauréats du concours monteront ensuite sur la scène du Gala des arts au Parc riverain, vendredi soir.