EEL RIVER CROSSING BIENTÔT REBAPTISÉE?
Après s’être regroupée avec le DSL de Dundee et certaines portions d’autres DSL voisins, la municipalité d’Eel River Crossing se penche maintenant sur sa dénomination.
En septembre, cela fera deux ans qu’Eel River Crossing, Dundee ainsi qu’une portion des DSL de Dalhousie Junction, McLeods et de la Paroisse de Dalhousie ont uni leurs forces.
«Les commentaires que j’entends sont très positifs. Le regroupement s’est fait en douceurs, sans heurts et les choses vont bien à la municipalité», exprime fièrement le maire, Denis Savoie.
Selon lui, les deux dernières années ont passé vraiment rapidement, notamment en raison d’importants dossiers d’infrastructures qui ont accaparé l’attention du conseil. Ceux-ci étant bien enlignés, le temps est maintenant propice à réévaluer le nom de la municipalité.
«On n’a pas voulu faire du sujet du nom de la municipalité un enjeu du projet de regroupement, car ça aurait très bien pu déraper dans une direction qui n’était pas souhaitable pour personne. On a donc préféré se concentrer sur le projet comme tel et attendre que la fusion se concrétise. Aujourd’hui, tout va bien, alors le conseil estime que la question peut être abordée la tête froide», dit M. Savoie.
Car du jour au lendemain, Eel River Crossing est passée d’une municipalité d’environ 1200 personnes à une municipalité d’un peu plus de 2000, surtout en raison du regroupement avec Dundee (le DSL le plus populeux).
«Quelque part, on doit reconnaître cet apport à notre municipalité. C’est pourquoi on (le conseil) a décidé qu’il était temps de revoir le nom ou, à tout le moins, de permettre à la population de se prononcer sur ce qu’elle préfère», indique le maire, notant par ailleurs que ce sondage n’est pas un référendum en soi, donc qu’il n’oblige en rien la municipalité à tenir compte des résultats.
Au cours des dernières semaines, un sondage a été envoyé à l’ensemble de la population, à savoir lequel des trois choix de nom retenus par le conseil fait consensus. Ceux-ci ne rivalisent pas d’originalité, soit Eel River-Dundee, Dundee-Eel River – deux variantes similaires où le terme «Crossing» a été abandonné – ou simplement le maintien du statu quo, Eel River Crossing.
«On ne voulait pas aller avec quelque chose de bien compliqué ou de complètement différent, et ce, pour des raisons d’appartenance et d’identité. On est très conscients que les gens sont attachés aux noms des communautés. On ne voyait donc pas l’utilité d’aller avec des propositions loin de ces noms, de recommencer à zéro avec un nom flambant neuf, mais avec lequel les gens ne se seraient peut-être pas retrouvés», exprime le maire.
En parallèle au nom, les citoyens de la communauté peuvent participer à un concours concernant le slogan de la municipalité qui sera, lui aussi, revisité.
STATU QUO À ATHOLVILLE
Eel River Crossing n’est pas la seule municipalité restigouchoise à s’être regroupé il y a deux ans. Quelques mois avant elle, Atholville s’est agrandie en accueillant Val-d’Amour et Saint-Arthur.
Là par contre, il n’est pas question de revoir le nom de la municipalité.
«On vient de revoir notre image de marque, soit notre logo et notre slogan, mais le nom demeure intouché. Ça reste Atholville. Et ce n’est pas notre intention de le changer non plus», indique Jean-Guy Levesque, maire adjoint de l’endroit et ancien président du DSL de Val-d’Amour.
«Ç’a toujours été clair dès le début du processus de regroupement qu’Atholville allait demeurer le nom officiel de la municipalité. Le comité ne voulait pas s’avancer sur cette pente glissante qui risquait davantage de diviser que d’unir notre population face au projet. Est-ce qu’un jour on voudra se pencher sur cette question? Peut-être. Mais pour l’instant, on préfère concentrer nos énergies sur des dossiers plus urgents», exprime M. Levesque.
Si le nom ne change pas, la municipalité a officialisé en mai ceux de Val-d’Amour et de Saint-Arthur à titre de quartier.