Acadie Nouvelle

Bois d’oeuvre: Brian Gallant a vendu sa salade au secrétaire au Commerce américain

-

Le premier ministre du NouveauBru­nswick a rencontré le secrétaire américain au Commerce pour essayer de convaincre les États-Unis de soustraire sa province aux tarifs douaniers imposés à l’industrie canadienne du bois d’oeuvre.

Brian Gallant a passé environ une demiheure avec Wilbur Ross, le représenta­nt du président Donald Trump en matière de commerce et de libre-échange, mercredi, à Washington.

M. Gallant tente d’extirper sa province et l’une de ses plus importante­s industries du conflit sur le bois d’oeuvre qui fait rage entre les États-Unis et le Canada depuis le mois dernier.

«La conversati­on a été substantie­lle. Nous avons eu la chance d’aller dans les détails. Le secrétaire Ross a posé des questions très précises. Pour moi, c’était un bon signe», a confié le premier ministre au téléphone.

L’industrie canadienne du bois d’oeuvre est frappée depuis peu d’une taxe frontalièr­e d’environ 27%.

Lors des précédents conflits sur le bois d’oeuvre, les Provinces atlantique­s ont toujours été exclues de cette mesure punitive. Cette fois, la Nouvelle-Écosse, l’Île-duPrince-Édouard et Terre-Neuve-et-Labrador ont été exemptées, mais pas le NouveauBru­nswick.

Certains croient que la province est traitée différemme­nt par Washington afin de servir de monnaie d’échange lors des négociatio­ns avec le reste du Canada, admet Brian Gallant.

«Lorsque ça vient aux provinces de l’Atlantique, le Nouveau-Brunswick représente environ 80% de l’industrie du bois d’oeuvre. Il n’y a pas de doute que nous sommes le joueur le plus important.»

«Il y a des gens qui pensent (que le N.-B. est une monnaie d’échange), mais le secrétaire Ross et tous ceux à qui je parle cachent bien leur jeu», dit-il.

Les États-Unis et le Canada, qui tentent de s’entendre sur une sortie de crise, pourraient vouloir en arriver à un accord sur le bois d’oeuvre plus tôt que tard, selon le premier ministre du Nouveau-Brunswick.

Washington et Ottawa pourraient alors concentrer leur attention sur la renégociat­ion de l’Accord de libre-échange nord-américain promise par Donald Trump.

«Les négociatio­ns sur l’ALÉNA vont commencer à la mi-août. Toutes les parties réalisent que ça serait mieux de régler l’accord sur le bois d’oeuvre avant ça», affirme Brian Gallant.

La rencontre avec Wilbur Ross a également permis de rappeler au secrétaire du Commerce à quel point l’industrie du Nouveau-Brunswick est intégrée à celles de nombreux États de la Nouvelle-Angleterre, comme le Maine.

«Ce n’est pas le seul exemple, mais à Twin Rivers (Edmundston) nous avons environ 1000 employés qui travaillen­t des deux bords de la frontière et qui gérèrent au-delà de 200 millions $ dans les économies du NouveauBru­nswick et du Maine», dit-il.

Selon le gouverneme­nt, l’industrie du bois d’oeuvre contribue à l’économie du NouveauBru­nswick à hauteur de 1,45 milliard $ par année et elle emploie plus de 22 000 personnes.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada