Acadie Nouvelle

Festival Inspire: les murales prennent forme

- Sylvie Mousseau sylvie.mousseau@acadienouv­elle.com

Les murales du Festival Inspire commencent à prendre forme. Pour l'artiste Shantz, qui s'affaire à transforme­r l'autobus du Festival Inspire en véritable oeuvre d'art, rien n'est plus gratifiant que l'art urbain au milieu des gens.

Natif d'une petite ville en ColombieBr­itannique, Shantz s'est établi à Montréal il y a près de huit ans. Ayant grandi dans une famille créative, l'art a toujours fait partie de sa vie. Pendant plusieurs années, il a travaillé surtout dans son atelier et dans plusieurs domaines reliés aux arts. En déménagean­t à Montréal, il a eu envie de créer des oeuvres dans les rues, afin d'aller à la rencontre du public.

«C'est bien de s'exprimer soi-même. Mais le faire en pleine rue, devant public, c'est ce qu'il y a de mieux. Il y a des sourires et on reçoit de temps en temps un peu plus de critiques créatives. C'est une bonne façon de faire pour que la communauté parle de son art», a exprimé celui qui se présente simplement et qui aime parler de son travail.

Pour l'autobus du Festival Inspire qui servira éventuelle­ment de camp de base pour certains événements, de lieu de rassemblem­ent et de véhicule pour les visites guidées des murales, il a choisi le thème de l'univers aquatique en lien avec l'humanité. Son oeuvre enrobera littéralem­ent cet ancien autobus de ville acquis par les responsabl­es du festival. Shantz, qui en est à sa deuxième participat­ion au festival, avait réalisé une murale sur le bâtiment du Dépôt alimentair­e à Moncton en 2016. En raison de la texture de l'autobus, il a choisi d'utiliser de la peinture en aérosol, soit 160 cannettes de différente­s couleurs. Il ne veut surtout pas en manquer pendant la création. Il a commencé par réaliser son dessin sur papier qu'il reproduit ensuite sur l'autobus.

«J'en ai déjà fait sur des voitures, mais c'est ma première fois sur un autobus. Il faut composer avec une surface et une texture différente­s et essayer de l'envelopper au lieu que ce soit juste sur un mur plat», a partagé celui qui a créé des oeuvres notamment au vieux port de Montréal, à Paris, à Londres et en Chine.

Tous les muralistes ont entrepris leur création mercredi, à l'exception de Wasp Elder à la résidence Lafrance. D'après les organisate­urs, il devrait débuter sous peu.

L'artiste de Grenoble (France) de renommée internatio­nale, Étien, a entrepris la création de sa murale, soit un immense geai bleu qui figurera le mur d'un immeuble à appartemen­ts de la rue St George. Le travail est commencé. Celui qui préfère se tenir loin des caméras en est à sa première visite de ce côté-ci de l'Atlantique. Étien, qui oeuvre aussi en design graphique, s'adonne aux arts visuels depuis 12 ans, selon le bénévole responsabl­e de la promotion, Guillaume LeBreton, qui a passé la journée avec l'artiste. Il est spécialisé dans plusieurs domaines et tous les effets visuels 3D, trompe-l'oeil qu'on appelle aussi anamorphiq­ue. L'animal semble souvent sortir du mur, nager ou voler. Il raconte qu'il désirait réaliser un geai bleu depuis longtemps. Comme c'est un oiseau typique du Nouveau-Brunswick, il a choisi de le créer à Moncton.

La directrice générale du Festival, Lisa J. Griffin, signale que les activités se déroulent bien et que les 60 ateliers de création de l'Université Inspire affichent complet.

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L’artiste Shantz réalise une oeuvre sur l’autobus du Festival Inspire. − Acadie Nouvelle: Sylvie Mousseau

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