Tous les visages de la chanson francophone
Cool de chanter en français? Les jeunes chanteurs et musiciens de partout au Canada qui ont participé à la compétition musicale des Jeux de la francophonie canadienne ont prouvé que la musique francophone peut être vibrante, énergique, poétique et endiablée.
«Il y a des gens qui disent que la musique anglaise est meilleure. Moi je suis une grosse fan de rock et de Mélissa Ouimet. Il y a tellement de choses en français, c'est juste que parfois, les gens ne prennent pas la peine de le découvrir», a déclaré Josée Patenaude du groupe Horizon de l'Ontario, en entrevue à l'issue de sa prestation.
Les six jeunes musiciens de cette formation, provenant de plusieurs régions de l'Ontario et de divers horizons musicaux, ne se connaissaient pas il y a cinq mois. Ils ont été recrutés par un organisme francophone de leur région. Depuis, ils ont écrit trois compositions qu'ils ont présentées au concours musical jeudi. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'ils ne manquent pas d'énergie et qu'ils ont la fierté francophone de tatouée sur le coeur. L'adrénaline était à son maximum et le groupe a été chaudement applaudi.
«Il y a beaucoup d'adrénaline. Je ne suis pas habituée de jouer dans des groupes. Je joue souvent solo, donc c'est vraiment le fun de pouvoir jouer avec un groupe», a mentionné Jessy Lindsay.
«Je suis tombée en amour avec la musique francophone. Je compose en français et je fais la plupart de ma musique en français. C'est vraiment une belle langue. Tu peux peindre une image tellement facilement avec le français», a poursuivi la guitariste du groupe.
C'est la jeune Ellie Côté de Shediac River qui a brisé la glace jeudi en interprétant trois ballades intimistes. De sa voix envoûtante et profonde, elle a charmé le public.
«Je me sentais un peu nerveuse, mais j'étais aussi soulagée d'être la première parce qu'après, j'ai pu relaxer. Je suis contente de ma prestation même si j'ai fait de petites erreurs», a confié l'auteure-compositrice-interprète qui a salué la qualité de l'ensemble des groupes. Celle qui représente le Nouveau-Brunswick pour le volet musical admet qu'elle ne voudrait pas être à la place des juges.
Du rock, de la chanson, de la musique traditionnelle, de l'instrumental, du slam; les styles ont été très variés d'une province à l'autre.
Simon Daniel, qui fait partie du jury avec Monette Gould et Christine Dubé, a été agréablement surpris par les prestations.
«Tout le monde a de grandes forces. C'est toujours difficile de juger des jeunes. Ils ont des styles différents et je pense que tout le monde qui a joué aujourd'hui ressort gagnant. Ils vont recevoir des commentaires et on va les rencontrer un à un», a-t-il indiqué.
L'auteur-compositeur-interprète a été frappé par la qualité des voix. Ce sont des voix uniques. L'artiste âgé de 25 ans qui a participé lui-même à plusieurs concours réalise que les juges n'ont pas la tâche facile.
«Ça me fait aussi réaliser à quel point c'est difficile d'être sur scène quand il y a quelqu'un assis dans la salle en train de juger. C'est bien le fun de gagner des prix, mais c'est tellement subjectif. Il faut prendre ça avec un grain de sel quand on fait des compétitions», a-t-il ajouté.
Les trois lauréats qui seront choisis vendredi se produiront au Gala des arts, présenté au Parc riverain le même soir, à compter de 19h30.