Recrutement difficile
Si en Gaspésie on tend à attribuer le manque de ressources au manque de financement, la problématique au NouveauBrunswick serait davantage reliée au recrutement. C’est ce que prétend le Réseau de santé Vitalité. M. Duclos soutient que le recrutement de psychologues est passablement ardu. Et comme beaucoup d’autres spécialités, il est plus difficile d’attirer des candidats en région. «On a de la difficulté à recruter des psychologues et cette situation est plus aiguë en ce moment dans le nord de la province, c’est clair», confirme-t-il. Les faibles populations des régions du Nord feraient notamment en sorte qu’il est moins attrayant pour un spécialiste de s’y installer s’il a l’intention d’ouvrir une pratique privée parallèle. Un autre obstacle au recrutement résiderait dans la disponibilité même des ressources. Selon M. Duclos, les psychologues sont une denrée rare et on n’en produit que très peu dans la province. «Nous avons 16 postes vacants actuellement et la cohorte d’étudiants à l’Université de Moncton cette année n’est que de six. C’est un petit nombre considérant les besoins», note-t-il. Il faut dire aussi que depuis quelques années, les exigences pour pratiquer le métier ont passablement augmenté. Désormais, il faut un doctorat et non plus une maîtrise, ce qui prend davantage de temps à obtenir. Afin d’aider au recrutement, M. Duclos affirme que le Réseau de santé Vitalité travaille à développer davantage sa capacité d’accueil de stagiaire en psychologie, notamment dans le Nord. On étudie également la possibilité de rémunérer les stages comme c’est le cas pour les résidents en médecine. «On se doit de sortir des sentiers battus, car si on peut les attirer ici, on a davantage de chances de les garder», note M. Duclos.