Mégacamping de Shediac: le gouvernement a plusieurs questions pour les promoteurs
Les promoteurs du controversé projet de mégacamping de Shediac ont du pain sur la planche. Après avoir étudié l’étude d’impact environnemental qu’ils lui ont soumise, la province leur renvoie la balle avec une liste de questions et de problèmes à résoudre avant qu’elle se prononce.
L’étude en question, réalisée par la firme WSP Canada pour les promoteurs, a été soumise au gouvernement provincial en mai.
Le ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux l’a étudiée.
Dans une lettre envoyée le 27 juin à la paroisse anglicane de Shediac – qui est propriétaire du terrain où un groupe d’investisseurs veulent développer un terrain de camping de 700 places – une gestionnaire de projet explique que le comité de révision technique qui s’est penché sur l’étude a soulevé 86 questions et problèmes.
Ces dizaines d’éléments «doivent être réglés avant que toute décision soit prise sur ce projet», affirme la gestionnaire, Crystale Harty, dans ce document dont nous avons obtenu copie.
Les promoteurs devront entre autres effectuer des recherches ethno historiques plus poussées sur la présence autochtone dans la zone visée et soumettre un plan détaillant comment ils consulteront le public «compte tenu du niveau élevé d’intérêt public et de préoccupations» dans la région.
Ils devront également effectuer une étude d’impact sur la circulation automobile, préciser où se trouveront certaines installations, fournir divers documents supplémentaires et corriger plusieurs informations erronées ou qui portent à confusion.
Crystale Harty leur fait aussi remarquer que certaines zones du terrain où serait construit le mégacamping ont été inondées par le passé.
«Quel design/techniques de gestion des eaux de pluie seront mis en oeuvre pour assurer le drainage adéquat afin que des inondations localisées n’aient pas un impact négatif sur les eaux souterraines et sur les zones avoisinantes», leur demande-t-elle.
Cette fonctionnaire provinciale note d’ailleurs que les promoteurs avancent dans le dossier soumis au gouvernement que leur projet est «un camping quatre étoiles respectueux de l’environnement qui est fier de minimiser son impact sur l’environnement.»
Elle leur demande plus d’informations à ce sujet. «Le promoteur peut-il fournir plus de détails sur ce qui différencie leur projet des autres campings de la région en matière de pratiques “respectueuses de l’environnement”?»
Le porte-parole du ministère de l’Environnement et des Gouvernements locaux, Marc André Chiasson, rapporte à l’Acadie Nouvelle que les promoteurs n’ont pas encore répondu à la lettre du 27 juin. Il ajoute qu’ils n’ont pas de date butoir pour le faire.
En plus de devoir obtenir le feu vert de ce ministère, le projet devra aussi obtenir des autorisations de la municipalité de Shediac avant que les promoteurs puissent lever la première pelletée de terre.