Un nouveau locataire, mais une même vocation éducative pour l’école de Pointe-Verte
L’ancienne école Séjour-Jeunesse de Pointe-Verte ne sera pas restée inhabitée bien longtemps. À peine fermée, elle s’est trouvé un nouveau locataire pour la prochaine année.
Faute d’une quantité suffisante d’élèves, le District scolaire francophone Nord-Est a procédé, le mois dernier, à la fermeture définitive de l’école primaire de Pointe-Verte. Malgré tout, l’établissement connaîtra une fois de plus une rentrée scolaire en septembre prochain.
C’est que son nouveau locataire, la coopérative d’entraide et de solidarité communautaire Chaleur – communément appelé La Barque –, entend perpétuer la vocation éducative des lieux en proposant à la population différents ateliers et formations.
Menuiserie, sculpture, cuisine, couture… «Les possibilités sont immenses et n’ont de limite que notre propre imagination», indique avec grand enthousiasme Euclide Chiasson, président de la coopérative.
Il y a deux semaines, la jeune coopérative a paraphé une entente avec le DSF-NE concernant l’école. Le district a consenti à louer l’école pour une période d’essai d’une année. Dans le contrat de location, le DSF-NE s’engage à chauffer et à éclairer la bâtisse pour la prochaine année (ce qu’il aurait dû faire de toute façon sans la présence de la coopérative). L’entretien ménager devra toutefois être effectué par la coopérative.
«Lorsqu’ils ont annoncé que l’école Séjour-Jeunesse fermerait, on avait le choix de la laisser aller en espérant que quelqu’un l’achète, ou de prendre les choses en main et de lui trouver une nouvelle vocation. Les gens ont préféré la seconde option», explique M. Chiasson, ajoutant que cette entente avec le district scolaire est un pas important pour La Barque.
«Ça nous permet d’avoir un local pour démarrer nos activités, tout en ayant l’opportunité de conserver cette infrastructure dans la communauté. Ça va par contre au-delà du béton et de l’infrastructure. On ne veut pas simplement sauver une bâtisse, on veut qu’elle devienne un endroit rempli de vitalité dont profite la communauté», exprime M. Chiasson.
Gérés par la coopérative, les locaux de l’école seront ainsi à leur tour loués à des organisations ou à des individus pour la prestation de formations et d’ateliers. Une partie des montants récoltés par la tarification des formations sera remise à la coopérative afin d’être réinjectée dans le fonctionnement et l’entretien du bâtiment. Si le projet est un succès, la coopérative pourrait renégocier une entente de location avec le DSF-NE ou même être tentée de se porter acquéreur de l’école.
Ce qui sera offert à La Barque dépendra grandement selon M. Chiasson des intérêts de la communauté. Déjà, quelques formations sont prévues dès septembre, parmi lesquelles deux classes d’arts martiaux qui utiliseront l’ancien gymnase. Celui-ci pourrait aussi être loué pour d’autres types de sports ainsi que pour la tenue de fêtes d’enfants.
«L’idée, c’est de répondre aux besoins de la communauté au niveau de la formation, mais aussi au niveau des loisirs. Pour ce qui est des formations, on s’ajustera selon les besoins et selon la demande du public», indique M. Chiasson.
La Barque proposera également une bouquinerie, l’organisme ayant déjà en sa possession plus de 2500 livres usagés.