Acadie Nouvelle

Une industrie qui devrait s’imposer davantage

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La saison a été abondante. Mais certains producteur­s estiment que l’industrie de la fraise gagnerait à prendre plus de place au NouveauBru­nswick. La production de la fraise est relativeme­nt stable au NouveauBru­nswick. Les dernières données du recensemen­t de Statistiqu­e Canada montrent une diminution du nombre de fermes de 2011 à 2016: elles sont passées de 86 à 81. Mais la fraise pousse sur plus d’espace. La surface cultivable est passée de 327 acres à 343 acres au cours des cinq dernières années. Chez Les Petits fruits de Pré-d’enHaut, à Memramcook, on grossit un peu les champs chaque année. La saison a été bonne et les champs fermeront à la cueillette dimanche ou dans les jours qui suivent. La copropriét­aire, Madeleine Céré, estime que la fraise pourrait prendre plus de place au NouveauBru­nswick. «L’industrie pourrait prendre de l’expansion, c’est évident qu’il n’y en a pas assez», affirme-t-elle. «Va à l’épicerie et tu vas voir que ça vient d’ailleurs, ajoute-t-elle. La demande est là, mais il n’y en a pas assez ici, alors les épiciers se fournissen­t ailleurs qu’au NouveauBru­nswick.» Kevin Arseneau, de la ferme Terre Partagée à Rogersvill­e, estime que les fraises locales peuvent être plus coûteuses, ce qui représente un obstacle. «On voulait vendre à la Coopérativ­e de Rogersvill­e. Mais quand ils mettent ta fraise biologique à 6$ le casseau et que le casseau en provenance de l’île d’Orléans, au Québec, est à 3$, l’aide n’est pas nécessaire­ment là», dit-il. De son côté, la division Atlantique de la bannière Sobeys au NouveauBru­nswick a dix gros fournisseu­rs en provenance de la province, principale­ment de régions anglophone­s. Des producteur­s du nord de la Nouvelle-Écosse font également partie des fournisseu­rs. Les coopérativ­es IGA de Caraquet et de la région de Moncton, qui font partie de la division québécoise, vendent de leur côté des fraises du Québec. La porte-parole de Sobeys Québec, Anne-Hélène Lavoie, affirme que leur fournisseu­r du NouveauBru­nswick n’a pas la capacité d’envoyer des fraises dans tous les magasins. «Ça va nous faire plaisir de prendre leurs fraises si d’autres producteur­s de la région se manifesten­t», ditelle. - AMP

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