Acadie Nouvelle

Une entreprise de Clair embauche 35 travailleu­rs belges

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Faute de main-d’oeuvre dans le nordouest du Nouveau-Brunswick, l’entreprise de transforma­tion Sunnymel a dû se résoudre à se tourner vers l’Europe afin de pourvoir différents postes à son abattoir de Clair, dans la Communauté rurale du Haut-Madawaska. Sébastien Lachance

Dans le cadre d’une session d’informatio­n tenue mardi soir à Clair, l’entreprise a annoncé que 35 travailleu­rs originaire­s de la Belgique s’ajouteront à ses effectifs. Ils fouleront sous peu le sol néo-brunswicko­is.

En ajoutant les familles de ces travailleu­rs - surtout en provenance de la capitale, Bruxelles -, ce sont environ 60 personnes qui vont s’installer dans la Communauté rurale du Haut-Madawaska.

Devant une cinquantai­ne de citoyens qui étaient réunis au complexe multifonct­ionnel afin d’en savoir un peu plus sur l’arrivée imminente de ces futurs travailleu­rs, Sunnymel a annoncé que les premiers nouveaux arrivants seront dans la province dès la mi-août.

L’établissem­ent de ces travailleu­rs au Madawaska se fera progressiv­ement jusqu’en octobre, a laissé savoir l’entreprise.

Pas moins de 187 demandes d’emploi ont été reçues par Sunnymel, qui avait publicisé ces emplois disponible­s dans 21 différents pays.

«La meilleure réponse est venue de la Belgique. En entrevue, ces gens ont souvent indiqué rechercher le calme, la tranquilli­té et les espaces verts», a expliqué Steven Fecteau, le directeur des ressources humaines de l’entreprise.

M. Fecteau a procédé à l’embauche des travailleu­rs lors d’un bref séjour en Belgique, au début de mai, en compagnie de représenta­nts du gouverneme­nt provincial et du Centre de ressources pour nouveaux arrivants au NordOuest.

Sunnymel affirme ne pas avoir eu le choix de se tourner vers des travailleu­rs étrangers afin de pourvoir différents postes vacants à ses installati­ons de Clair.

L’entreprise assure qu’elle favorise le recrutemen­t de travailleu­rs du Madawaska dans le cadre de ses processus d’embauche.

«Le manque de main-d’oeuvre, l’exode des jeunes, le vieillisse­ment de la population, le faible taux de chômage et l’environnem­ent de travail dans l’industrie agroalimen­taire sont des obstacles au recrutemen­t de travailleu­rs», soutient Steven Fecteau.

De l’avis du Centre de ressources pour nouveaux arrivants au Nord-Ouest, la venue de ces travailleu­rs sera des plus bénéfiques pour la Communauté rurale du Haut-Madawaska.

«Il y a une baisse et un vieillisse­ment de la population dans les communauté­s rurales. Avec l’ajout de ces travailleu­rs âgés de 25 à 30 ans, on verra une augmentati­on de la population et de la vie dans les écoles», a illustré Eric Thibodeau, coordonnat­eur de l’organisme d’accueil.

Toujours selon l’organisme, les besoins de ces nouveaux arrivants sont différents à bien des égards de ceux des réfugiés.

«On parle ici d’immigratio­n économique et de gens qui peuvent répondre à leurs besoins, contrairem­ent à des réfugiés qui arrivent au pays sans le sou et sans rien», explique Eric Thibodeau.

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Une cinquantai­ne de personnes ont assisté, mardi soir, à une session d’informatio­n sur l’arrivée de travailleu­rs belges, organisée par l’entreprise Sunnymel et la Chambre de commerce du Haut-Madawaska. - Acadie Nouvelle: Sébastien Lachance

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