LES PAÏENS SUR SCÈNE AVEC DANIEL LANOIS
S’il y a un artiste avec qui les Païens souhaitaient partager la scène, c’est Daniel Lanois. Le percussionniste du quintette instrumental de Moncton, Jean Surette, souligne qu’ils ont tout fait pour concrétiser ce rêve.
«C’était sur notre bucket list. Si nous avions à nommer trois ou quatre artistes avec qui nous aimerions faire une première partie, Daniel Lanois en est un et je pense que ça fait partie de nos meilleurs», a déclaré Jean Surette, au cours d’un entretien avec l’Acadie Nouvelle, à quelques jours du concert qui aura lieu au Parc Riverain, samedi soir.
Une certaine fébrilité règne au sein de cette formation marquante du paysage culturel de l’Acadie qui suit le parcours de Daniel Lanois depuis de nombreuses années. Il n’était pas question pour eux de rater cette occasion.
«Techniquement Jonah Haché avait déjà un engagement à l’extérieur de la ville, dans un festival près de Fredericton. On s’est organisé pour l’amener à Moncton puis le ramener à Fredericton. Pour des artistes comme Daniel Lanois, c’est son équipe qui accepte ou pas les premières parties. Ils ne vont pas jouer avec n’importe qui. Quand ils ont accepté qu’on puisse faire le spectacle, on a tout fait pour que ça marche», a raconté Jean Surette.
Celui-ci a lu son autobiographie et a vu l’auteur-compositeurinterprète canadien en concert à deux reprises à Moncton. Il a hâte de le rencontrer et de discuter de musique avec lui. Les cinq membres du groupe jazz, rock, électro sont de grands amateurs de son travail. Jean Surette salue la rigueur et le talent du producteur, réalisateur et musicien dans ses projets.
«Pour moi, il représente l’engagement pur envers un projet et envers la musique. Il a dédié sa vie à ça. Il n’a pas d’enfant. Il a déménagé souvent et il s’est réinventé souvent. Au niveau de ses réalisations, il a pris des projets autant pop que folk, blues, jazz que rock. Ça démontre un peu un amour de tous les styles et aussi d’aller au plus simple et au plus pur des choses. C’est comme s’il réussissait à faire sortir ça des artistes.»
Les Païens présenteront un spectacle d’au moins une heure. Comme c’est un spectacle extérieur, ils offriront la version festival de leur concert, avec des pièces de leurs albums
Carte noire, Carte blanche et Pyramyd. La pièce L’extrême frontière tirée de Carte blanche s’inspire un peu de l’oeuvre de Daniel Lanois.
«Quand on a enregistré Carte blanche, juste avant de commencer à faire nos premières sessions d’improvisation, on jasait de la production de Daniel Lanois. Quand on est entré en studio, sans le faire exprès, la pièce a eu un genre de son à la Lanois et à la U2. En écoutant la pièce, ça me fait encore penser à ça.»
Le groupe envisage aussi de se lancer dans quelques improvisations musicales. Le percussionniste rappelle que lors de son dernier concert à Moncton, Daniel Lanois avait offert plusieurs improvisations avec des instruments électroniques.
«Dans les gens qui viennent voir Daniel Lanois, il y a ceux qui connaissent Jolie Louise et le disque Acadie et il y en a d’autres qui sont admirateurs de tout son répertoire et de ses réalisations. En général, ce sont des gens qui sont très ouverts à toutes sortes de musique et toutes sortes d’expériences. On va certainement miser sur des pièces que les gens connaissent, mais on va aussi probablement faire de l’improvisation. Je pense que ça va mettre les gens dans le bon esprit pour M. Lanois», a ajouté le musicien.
SORTIE D’UN PREMIER VIDÉOCLIP OFFICIEL
Les Païens ont lancé un premier vidéoclip cette semaine. Sur la chanson Le coeur qui bat, tirée de Carte noire, cette vidéo musicale a été réalisée par Becky Parsons qui travaille dans le domaine du cinéma comme directrice photo et à la caméra.
«Le coeur qui bat c’était notre premier extrait du disque. C’est court, plus accessible et il y a des paroles. C’est peut-être une façon de faire voyager un peu plus la vidéo. On va pousser vers les plates-formes et les chaînes qui jouent des vidéos de musique.»
Avec ce premier clip, ils ont voulu créer une oeuvre qui représente bien le groupe, tout en lui donnant une facture artistique.