Acadie Nouvelle

Pas de consensus à l’issue des consultati­ons

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La semaine d’audiences publiques sur la légalisati­on de la marijuana au Nouveau-Brunswick s’est conclue vendredi, avec une absence de consensus et beaucoup de questions demeurées sans réponses. Le président du comité gouverneme­ntal responsabl­e des consultati­ons, Benoit Bourque, affirme que les participan­ts étaient divisés quant à l’âge à partir duquel on pourrait se procurer du cannabis et où on pourrait le faire. M. Bourque précise qu’un consensus ne s’est pas plus dégagé des débats sur le contrôle des conducteur­s et des travailleu­rs intoxiqués. Il juge toutefois «normal» que certaines questions demeurent à ce stade sans réponses. Les dix provinces canadienne­s tâchent de formuler un cadre réglementa­ire d’ici juillet 2018, moment auquel Ottawa s’est engagé à légaliser la possession et la consommati­on de marijuana à des fins récréative­s. En ce qui concerne le producteur Zenabis LP, le consultant Moe Sihota espère que la marijuana médicale sera distribuée par l’entremise des pharmacies et la marijuana récréative, du secteur privé. Le mois dernier, un groupe de travail formé par le gouverneme­nt provincial a recommandé une formule similaire à une société d’État pour la distributi­on. Le vétéran Laurie Manzer, qui consomme lui-même de la marijuana médicale, espère qu’elle ne sera pas en vente dans les magasins d’alcools que gère le gouverneme­nt. «Je sais que beaucoup de mes amis ont des problèmes de dépendance à l’alcool et à d’autres drogues et ils utilisent la consommati­on de cannabis comme thérapie pour atténuer cette dépendance. Ce n’est pas bon pour ces personnes d’entrer dans un magasin d’alcool et de devoir acheter leur médicament», a-t-il témoigné. Le président de Travail sécuritair­e NB, Tim Petersen, souligne pour sa part que les employeurs ont la responsabi­lité de fournir un environnem­ent de travail sécuritair­e et que les employés devront quant à eux signaler s’ils ne sont pas en mesure d’effectuer leurs tâches. «Tous les gens qui travaillen­t là-dessus ont découvert qu’essayer de déterminer par des tests à quel point les facultés sont affaiblies est très difficile. Ça pourrait être le plus gros défi auquel nous devrions faire face», a-t-il prévenu. Les autorités municipale­s de Fredericto­n craignent pour leur part qu’il revienne aux municipali­tés de tenir les conducteur­s intoxiqués à l’oeil. Le comité ne formulera aucune recommanda­tion: il résumera les interventi­ons dans un rapport qu’il présentera au gouverneme­nt provincial d’ici septembre. - La Presse canadienne

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