Acadie Nouvelle

Les voyages humanitair­es d’une jeune Acadienne

-

Après ses études secondaire­s, Pascale Chiasson, de Tracadie, n’avait pas forcément envie de suivre la voie traditionn­elle: partir à l’université dans le but d’éventuelle­ment décrocher un emploi. Elle a alors décidé de participer à un voyage humanitair­e au Nicaragua. L’expérience l’a marquée.

Au début juillet, elle faisait partie d’un petit groupe de six personnes du nord-est du Nouveau-Brunswick qui est parti onze jours en Tanzanie, sur la côte est de l’Afrique. Il s’agissait du troisième voyage humanitair­e à l’étranger de Pascale Chiasson.

«Les premiers voyages que j’ai faits étaient organisés par le Comité consultati­f jeunesse des caisses populaires acadiennes. Nous sommes allés au Nicaragua, ensuite je suis allé en tant que responsabl­e d’un groupe en Inde. J’avais envie de partir de nouveau.»

Cette fois-ci, le périple a été coordonné par Me to We, un organisme fondé en 1995 par Craig Kielberger, un jeune Ontarien qui était âgé de 13 ans à l’époque.

Sur place, le groupe a participé à la constructi­on d’une salle de classe dans le village d’Oldonyowas. L’école locale compte près de 600 élèves, mais très peu de ressources pour accommoder tout le monde. Plusieurs cours sont donnés à l’extérieur.

Le groupe du Nouveau-Brunswick était jumelé à un groupe de l’Alberta. Les conforts de la vie nord-américaine se faisaient rares.

«Nous avons dormi dans des tentes qui comprenaie­nt jusqu’à quatre lits. Les toilettes étaient à l’extérieur dans d’autres petites tentes. Il n’y avait pas d’électricit­é ou d’eau courante. Il y avait une génératric­e qui fonctionna­it quelques heures par jour. C’était à ce moment qu’on en profitait pour charger les téléphones et les appareils photo.»

Michel «Chico» Doucet, le responsabl­e du groupe, compte de son côté plusieurs années d’expérience comme entraîneur sportif dans la région Chaleur. Il s’est tourné vers le travail humanitair­e il y a seulement quelques années. Il n’avait jamais vraiment voyagé auparavant, à l’exception de quelques séjours dans des stations balnéaires dans le sud.

Il poursuit ses efforts, car il a toujours aimé aider les jeunes à atteindre leurs objectifs, même s’il accepte des gens de tous les âges dans ses groupes, pour autant qu’ils soient prêts à prendre part aux activités de financemen­t.

«C’est une expérience qui change une vie. Ça permet de voir le monde sous un nouvel angle. On est chanceux. On habite au Canada. On a tout ce qu’il nous faut. Dans ce village en Tanzanie, ils n’ont pas d’eau ni d’électricit­é. Il y a un seul puits pour le village au complet. Tout le monde s’y rend pour chercher de l’eau», explique l’homme âgé de 59 ans.

Après quelques séjours à l’étranger, Pascale Chiasson voit son avenir autrement. En août, elle partira suivre une formation de leadership offerte par Me to We en Arizona.

«Ce que j’aimerais ultimement, ce serait de travailler pour Me to We pour accompagne­r des groupes à l’étranger. Ce que j’ai le plus aimé de mon dernier voyage, c’était de voir l’évolution des participan­ts. Au début, tout le monde y va pour changer la vie de quelqu’un, mais dans le fond, souvent c’est leur propre vie qui change. C’est quelque chose qui se fait tranquille­ment, parfois les gens ne s’en aperçoiven­t même pas.»

 ??  ??
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from Canada