Acadie Nouvelle

Plage Parlee: des tas de questions sans réponse

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Janet E.M. LeBlanc Boudreau-Ouest

En 1999, le départemen­t de la santé publique a soulevé de sérieuses inquiétude­s quant à la qualité de l’eau à la plage Parlee.

Un comité a été formé, mais au lieu de résoudre le problème, il a décidé que la réputation de la plage et l’économie locale avaient priorité sur la prévention de la maladie et les préoccupat­ions environnem­entales.

Un système d’évaluation de l’eau de mauvaise qualité a été créé, conçu pour les nageurs afin de les garder dans l’obscurité concernant le risque. Les résultats des tests médiocres ont simplement été déposés, et même lorsqu’il a été formelleme­nt mis au courant du problème aggravé en 2015, le gouverneme­nt n’a rien fait.

L’été dernier, le gouverneme­nt a refusé d’admettre tout problème de test ou d’erreur, mais lors de la découverte par le public, il a formé un comité comme en 1999.

Ce comité a soumis un rapport sur «l’effet cumulatif du développem­ent» il y a plus d’un mois. Le gouverneme­nt ne le publie pas.

Une délimitati­on indépendan­te des terres humides du parc de remorques proposé par la paroisse anglicane à Parlee Beach a été achevée il y a plus d’un mois. Le gouverneme­nt ne le publie pas non plus.

Une demande de propositio­n pour la mise à niveau de la station de remontée Parlee a été effectuée il y a quelques mois. Aucun travail n’a commencé.

Les échantillo­ns prélevés par les résidants près du tuyau d’évacuation reviennent avec un nombre élevé de bactéries. Le gouverneme­nt refuse de tester la zone.

Au lieu d’analyser l’eau de plage à Moncton, on nous dit que les échantillo­ns sont envoyés en autobus à Fredericto­n, en arrivant tôt le soir avec la culture le lendemain. Cela retarde les rapports, mais plus important encore, la science a montré que les niveaux de bactéries enterococc­us diminuent généraleme­nt lorsqu’ils sont stockés pendant plus de six heures avant la culture. La plupart des laboratoir­es n’acceptent pas ces échantillo­ns d’eau après six heures et le laboratoir­e de Moncton recommande d’obtenir les échantillo­ns le plus tôt possible. Le gouverneme­nt avait plus que suffisamme­nt de temps pour mettre en place l’accréditat­ion à Moncton. Ce délai est-il intentionn­el ou mauvais jugement?

Le gouverneme­nt se préoccupe de bons niveaux de bactéries à la plage. Les résultats sont-ils faussés par un délai de transport? Ou sont-ils faibles parce que la fréquentat­ion de la plage et les loyers auraient possibleme­nt diminué d’au moins 20% ou plus? Pourquoi le gouverneme­nt ne publie-t-il pas les rapports indépendan­ts?

Est-ce 1999 encore une fois?

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