L’économie canadienne connaît ses meilleurs moment en 17 ans
Alimentée par le secteur de l’énergie, l’économie canadienne a surpassé les attentes en mai en affichant sa croissance annuelle la plus rapide depuis octobre 2000, ce qui n’a pas manqué de raviver les attentes entourant une possible hausse des taux d’intérêt de la Banque du Canada cet automne. La Presse canadienne
Le produit intérieur brut réel a progressé de 0,6% en mai, a indiqué vendredi Statistique Canada.
Les économistes misaient en moyenne sur une croissance économique de 0,2%, selon les prévisions recueillies par Thomson Reuters.
La Banque du Canada a haussé son taux d’intérêt directeur plus tôt en juillet, pour la première fois depuis 2010. Le taux de financement à un jour de la banque centrale est maintenant de 0,75%.
Brian DePratto, économiste principal pour la Banque TD, a noté que la performance de l’économie avait été saine dans presque toutes les industries.
«Cela ne va que raffermir son évaluation», a affirmé M. DePratto au sujet de la banque centrale.
Le dollar canadien, qui gagnait du terrain depuis le milieu du mois dernier - soit le début des rumeurs au sujet d’une hausse des taux de la banque centrale - a fortement réagi aux chiffres de Statistique Canada. Il s’est négocié vendredi au cours moyen de 80,34 cents US, en hausse de 0,47 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.
La Banque du Canada dévoilera sa prochaine décision sur sa politique monétaire en septembre, mais M. DePratto a estimé qu’elle préférerait probablement attendre jusqu’à octobre avant de hausser son taux directeur de nouveau.
La banque centrale profitera aussi de son annonce d’octobre pour dévoiler une mise à jour de son Rapport sur la politique monétaire.
«Même si cette manchette très impressionnante vient avec une mise en garde - en mai 2016, l’économie subissait les contrecoups des incendies de forêt en Alberta - la croissance sous-jacente reste largement supérieure à 3% même en excluant cet élément», a souligné l’économiste en chef de la Banque de Montréal, Doug Porter, dans une note à ses clients.
Ce nouveau rapport place le Canada sur la voie d’une croissance économique d’environ 3%, a poursuivi M.Porter, soit plus d’un point de pourcentage au-dessus des attentes moyennes énoncées il n’y a que six mois.
«Même si la manchette dramatique exagère sans doute la vigueur sous-jacente de la croissance, reste que chaque surprise à laquelle l’économie a été confrontée cette année a été positive», a indiqué M. Porter.
Selon Statistique Canada, les industries productrices de biens ont avancé de 1,6% en mai, alimentées par un gain de 4,6% du secteur de l’extraction minière, de l’exploitation
Par rapport à il y a un an, l’économie a progressé de 4,6%. Cette cadence était la meilleure depuis octobre 2000, lorsque l’économie avait affiché une croissance de 4,7% d’une année à l’autre.
en carrière et de l’extraction de pétrole et de gaz naturel.
«Le sous-secteur de l’extraction de pétrole et de gaz a connu une croissance de 7,6%, alors que l’extraction de pétrole par des méthodes non classiques a augmenté de 13% après deux mois de repli», a noté l’agence fédérale.
«L’extraction de pétrole et de gaz par des méthodes classiques s’est accrue de 3,2%.»
Les industries productrices de services ont progressé de 0,2%, stimulées par le secteur de la finance et des assurances.