Les policiers gardent toujours espoir de faire la lumière
Les cas de disparitions de jeunes personnes qui ne sont pas résolus sont peu nombreux au Nouveau-Brunswick, ont indiqué différents corps policiers à l’Acadie Nouvelle.
C’est notamment le cas dans le Madawaska.
«Les disparitions sont heureusement très peu communes dans notre région. On parle d’à peine d’un cas par année. C’est très raisonnable», souligne Alain Lang, inspecteur de la Force policière d’Edmundston.
De fait, un seul cas de disparition non résolue hante les policiers de l’endroit.
Stéphanie Cyr manque à l’appel depuis le 5 juin 1998. Ce jour-là, la jeune femme âgée de 18 ans est disparue de son domicile situé à Saint-Basile et n’a jamais été revue par ses proches.
Près de 20 ans plus tard, les policiers gardent toujours espoir de réussir à faire la lumière sur sa disparition.
Une visite sur le site DisparusCanada, administré par le gouvernement fédéral, démontre d’ailleurs que la page relative à Stéphanie Cyr a été mise à jour le mardi 1er août 2017.
À Woodstock, le service de police de l’endroit indique n’avoir également qu’un seul cas de disparition qui fait l’objet d’une enquête, soit celui de Gregory David Wry.
L’homme âgé de 30 ans a quitté sa résidence le 21 février 2010 et a été vu pour la dernière fois à Fredericton le même jour.
À Saint-Jean, 19 personnes font l’objet de recherches depuis plusieurs années, dont deux adolescents.
Andre Ernest Gauthier manque à l’appel depuis septembre 1984 et Kimberley Amero est également l’objet de recherches depuis belle lurette.
Le 3 septembre 1985, accompagnée de sa jeune soeur, elle a assisté à une foire et à la présentation de feux d’artifice à Saint-Jean. Elle n’a jamais été revue depuis. Trente-deux années plus tard, la police affirme encore recevoir des informations au sujet de la disparition de la jeune femme.
«La plupart du temps, les jeunes personnes portées disparues sont rapidement retrouvées. Dans les autres situations, il y a une enquête qui n’est jamais fermée», a indiqué le sergent Steve Wilson, porte-parole du Service de police de Saint-Jean.
Ironiquement, le corps policier de la ville portuaire enquêtait lundi après-midi sur la disparition soudaine d’un garçon âgé de 8 ans. D’intenses recherches ont permis de le retrouver 90 minutes plus tard. Il était dans un boisé.
À Fredericton, il n’y a pas de dossier de personne qui manque à l’appel en ce moment a fait savoir la police.
À l’échelle de la province, la GRC a pour sa part dû composer avec pas moins de 1195 cas de disparition sur son territoire en 2014 et 1342 au cours de l’année 2015.
Il a été impossible de connaître le pourcentage de ces cas de disparition résolus par la force policière fédérale.
Les données pour 2016 et 2017 n’étaient pas encore disponibles, nous at-on dit.
«Le dossier est encore bien actif et fait l’objet de discussions régulières au bureau. On ne perd pas de vue cette enquête qui est constamment revisée. Pas question de mettre le dossier sur le coin d’un bureau», assure Alain Lang.