Incendie à Miscou: «35 hectares ont brûlé et 15 sont encore à risque»
La situation s’améliore à Miscou. Mardi, les secouristes affirmaient contenir le feu. Ce qui ne signifie pas qu’il est maîtrisé. Il faudra encore plusieurs jours avant de venir à bout du sinistre.
Lundi après-midi, un agent du ministère des Ressources naturelles, muni d’un GPS, a parcouru la zone ravagée par les flammes depuis samedi. Ce qui a permis d’en délimiter précisément le périmètre.
«On s’est rendu compte que 35 hectares ont brûlé. C’est moins que ce que l’on pensait. Présentement, 15 hectares sont encore à risque», renseigne Jean Bertin, agent des communications au ministère.
Il s’agit d’un secteur boisé, jonché de branches et de morceaux de bois morts.
«Ce sont des résidus de la crise du verglas. Avec la chaleur des dernières semaines, ils sont très secs.»
Sur le terrain, les hommes du gouvernement surveillent toute émanation de fumée. Cela leur indique la présence d’un point chaud sous-terrain – le feu se répand désormais sous la terre – qui pourrait se transformer en nouvel incendie.
De leur côté, les pompiers de Miscou s’activent à protéger les 25 habitations construites le long du chemin Wilson et exposées au danger. Aucune n’a été endommagée.
AUTORISÉS À PRENDRE LEURS AFFAIRES
Les résidants évacués dans l’urgence en fin de semaine n’ont toujours pas regagné leur domicile. Les autorités envisageaient de les laisser rentrer chez eux éventuellement dans la soirée.
Mardi, certains ont été autorisés à aller chercher quelques affaires. Ils l’ont fait sous escorte. Un vacancier a pu récupérer sa roulotte et prendre la route, direction le Québec où il habite. Pour celles et ceux qui vivent à l’année dans cette partie de l’île, l’attente se poursuit.
«Je commence à trouver le temps long», admet Adrianna Beaudin, actuellement hébergée à Pigeon Hill. En se rendant à des funérailles samedi matin, elle ne s’imaginait pas être empêchée de retourner dans sa maison pendant les trois jours qui ont suivi.
«Je suis partie juste avec ma sacoche. J’étais à un souper de graduation quand on m’a appris qu’il y avait le feu à Miscou. Je vis ça à distance.»
Les évacués ne sont pas les seuls à se sentir affectés par le drame.
«Tout le monde en parle à Miscou. Ça nous touche tous», confie Johnny Stewart.
Le président du DSL se souvient avoir connu un incendie sur l’île il y a dix ans environ.
«Mais ce n’était pas de cette ampleur. Celui-ci est beaucoup plus difficile.»
Les progrès des secouristes dans leur lutte contre ce feu lui donnent du baume au coeur.
«C’est encourageant.»