Acadie Nouvelle

Décès d’un ancien maire de Shippagan

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Raymond A.H Haché, maire de Shippagan de 1995 à 2004, s’est éteint. Il était âgé de 88 ans.

Il est décédé le 31 juillet entouré des membres de sa famille aux Résidences Mgr Chiasson de Shippagan.

Après une carrière dans les Forces armées canadienne­s et dans l’industrie de la pêche et de la tourbe, M.Haché est devenu conseiller municipal à Shippagan pour la première fois en 1992.

Durant ses mandats comme maire, M.Haché a notamment mené à bien la réalisatio­n de certains projets, dont la constructi­on du Sentier rivage et le réaménagem­ent du camping municipal.

Son conseil a aussi agrandi les frontières de la municipali­té avec l’annexion du Portage des Paquette, une zone dans le parc industriel et a établi des liens à l’internatio­nal lorsque Shippagan est devenu la ville jumelle de Loudun, en France.

Le gouverneme­nt provincial pourrait empocher la majorité des revenus de la vente du cannabis récréatif alors que les villes et les villages auront à éponger les coûts de l’applicatio­n de la loi sans même avoir leurs mots à dire sur l’aménagemen­t du territoire.

C’est du moins ce qu’appréhende­nt plusieurs municipali­tés du Nouveau-Brunswick.

«Il y a des préoccupat­ions très importante­s qui sont soulevées. Pour la question des services de police, ça va prendre de nouveaux équipement­s, de la formation. Les municipali­tés qui ont un service de police vont devoir payer la note», prévient le directeur général de l’Associatio­n francophon­e des municipali­tés du Nouveau-Brunswick, Frédérick Dion.

«Les autres (municipali­tés) vont la payer également. La GRC va transférer la facture aux municipali­tés», dit-il.

La conduite sous l’influence du cannabis devrait notamment devenir un enjeu, sans compter le contrôle de la production à domicile (le projet de loi fédéral permet aux consommate­urs de cultiver jusqu’à quatre plants de marijuana, d’une hauteur maximum d’un mètre).

La chef de la Force policière de Fredericto­n, Leanne Fitch, a confirmé les craintes des municipali­tés, vendredi, lors de son passage devant le Comité spécial de l’Assemblée législativ­e sur le cannabis en compagnie de représenta­nts de la capitale provincial­e.

«Ça aura certaineme­nt un effet sur notre budget, autant sur le plan des heures supplément­aires et des coûts de formation que sur l’achat de nouvel équipement», a-t-elle indiqué au sujet de la légalisati­on du cannabis prévu pour le 1er juillet 2018.

La production et la vente du cannabis ne manqueront pas de générer de nouveaux revenus

C’est le gouverneme­nt fédéral qui a décidé de légaliser le cannabis. Ottawa laisse cependant le soin aux provinces de déterminer l’âge minimum pour la consommati­on et le modèle de distributi­on et de vente.

Le Nouveau-Brunswick favorise pour l’instant la création d’un nouveau monopole de la Couronne pour la distributi­on et la vente du cannabis chapeauté par Alcool NB.

Si la drogue est vendue dans des magasins appartenan­t à l’État, les municipali­tés n’auront probableme­nt pas leur mot à dire sur leur emplacemen­t puisque la province n’a pas à se soumettre aux règlements de zonage municipal.

Le gouverneme­nt provincial pourrait aussi décider de confier la vente du cannabis au secteur privé, comme avec le tabac.

«La province a-t-elle l’intention de réglemente­r

Il était aussi maire pendant les émeutes de mai 2003, lorsqu’une usine de transforma­tion du crabe, un entrepôt et des bateaux ont été incendiés.

défis économique­s réels qui pourraient être exacerbés en raison de la légalisati­on du cannabis à usage récréatif.» Le Conseil économique demande entre autres au gouverneme­nt de clarifier la responsabi­lité de l’employeur et de l’employé en cas d’accident de travail ainsi que les obligation­s légales des employeurs envers des employés aux prises avec un problème de dépendance au cannabis. Les entreprene­urs veulent également l’aide du gouverneme­nt pour modifier leurs politiques internes et pour utiliser des méthodes appropriée­s afin de dépister l’utilisatio­n du cannabis en milieu de travail. «Les membres du CÉNB s’inquiètent notamment de l’effet du cannabis à usage récréatif sur la capacité de concentrat­ion, de prise de décision et de rigueur de leurs employés, ce qui exacerbera­it les défis de main-d’oeuvre qualifiée que connaissen­t déjà les entreprise­s», explique M. Raffy. - AN

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