| MERCREDI 2 AOÛT 2017 La légalisation de la marijuana pourrait coûter très cher aux municipalités
Les municipalités du NouveauBrunswick craignent que la légalisation du cannabis fasse gonfler leur facture policière. Elles déplorent également le peu de considération dont ferait preuve le gouvernement provincial à leur égard. Mathieu Roy-Comeau pour la province, soulignait lors de la même audience le directeur du développement économique, du tourisme et de la culture de la Ville de Fredericton, David Seabrook.
«Nous croyons que cette prospérité devrait être partagée entre tous les niveaux de gouvernement, surtout avec les municipalités qui devront probablement s’occuper du coût de l’application de la loi et des règlements.» pleinement (l’emplacement des magasins) où confiera-t-elle une partie de cette autorité aux gouvernements locaux?», s’interroge M. Seabrook.
«La communauté devrait-elle délivrer des permis? Pourrons-nous imposer des frais pour l’obtention de ces permis afin de récupérer certains des coûts», a ajouté M. Seabrook.
L’Association francophone des municipalités déplore qu’elle n’ait pas été consultée par le gouvernement au-delà des audiences publiques du comité spécial auxquelles certains de ses membres ont participé.
«Pourquoi on ne parle pas aux municipalités? L’aménagement du territoire, c’est l’une de leurs premières responsabilités et là on est en train de décider de points de vente ou de lieu de production, mais on n’a jamais parlé aux intervenants municipaux. Nous l’avons pris un peu comme une insulte», résume Frédérick Dion.
Personne n’était disponible au sein du gouvernement pour nous accorder une entrevue, lundi.
Dans un courriel laconique, la porte-parole du ministère de la Justice et de la Sécurité publique, Elaine Bell, a simplement répondu que le gouvernement provincial allait «prendre en considération les conclusions du comité spécial lorsqu’il développera le cadre pour l’usage du cannabis à des fins récréatives cet automne».