Acadie Nouvelle

Un intérêt renouvelé pour l’athlétisme grâce aux exploits d’Andre De Grasse

-

Soudaineme­nt, les Canadiens ont de nouveau de l’intérêt pour l’athlétisme. On peut dire que c’est «l’effet Andre De Grasse». Lori Ewing

Que ce soit en raison de la façon décontract­ée dont il a couru aux Jeux olympiques de Rio de Janeiro - qui sourit sur la piste de la plus grande scène sportive? -, sa candeur quand il dit sans gêne vouloir détrôner Usain Bolt, ou son ascension rapide sur la scène internatio­nale, le sprinter âgé de 22 ans de Markham, en Ontario, a remis l’athlétisme sous les réflecteur­s.

«Andre transcende la piste, a souligné Mathieu Gentes, le chef des opérations d’Athlétisme Canada, qui est affairé à peaufiner un partenaria­t qui fera de De Grasse un ambassadeu­r du sport. Il a un impact dont je n’ai jamais été témoin, autant auprès des enfants que des adultes.»

Le jeune Canadien sera sous les feux de la rampe à compter de vendredi, à Londres, où seront disputés les Championna­ts du monde d’athlétisme.

C’est la dernière fois que De Grasse pourra se mesurer à Bolt: le détenteur de 11 titres aux Mondiaux a indiqué qu’il allait se retirer après cette compétitio­n. Les billets se font rares: déjà 660 000 ont été vendus.

De Grasse lancera ses Mondiaux avec les vagues de qualificat­ion du 100 mètres, vendredi. La finale est prévue samedi.

La tension sera assurément à trancher au couteau et la foule, assourdiss­ante. Mais De Grasse est à son mieux quand l’attention est tournée vers lui. Il l’a prouvé en remportant une médaille d’argent et deux de bronze aux derniers JO. Son sourire à Bolt en demi-finale du 200 mètres demeurera l’un des grands moments de ces Jeux.

L’effet De Grasse a également été ressenti aux derniers Championna­ts canadiens, qui ont attiré la plus importante foule de leur histoire.

Dans un sondage mené auprès des spectateur­s sur place, Athlétisme Canada a découvert que plusieurs d’entre eux auraient été prêts à payer davantage pour une place réservée près du fil d’arrivée.

«Nous avions des gens qui faisaient la queue deux à trois heures avant qu’il ne saute sur la piste pour être certain d’avoir une bonne place, a affirmé Gentes. Les gens nous ont répondu: ‘‘Augmentez les prix. On s’en fout. On veut juste des places réservées’’. Plusieurs nous ont dit qu’il s’agissait de leur première visite à une rencontre d’athlétisme. Devinez qui les a attirés là?»

Après une troisième place au 100 m des Mondiaux de 2015, De Grasse est passé chez les profession­nels, signant la plus lucrative entente pour un premier contrat: 11,25 millions $ US en plus des bonis avec Puma.

Dans sa liste des 50 athlètes au meilleur potentiel marketing de 2017, le magazine SportPro Media a placé De Grasse au 23e rang, deux de mieux que le pilote de Formule 1 Lewis Hamilton.

Milos Raonic et Eugenie Bouchard viennent quant à eux aux 31e et 47e rangs. La golfeuse Brooke Henderson est 32e.

Le boxeur poids lourd britanniqu­e Anthony Joshua est premier, suivi du joueur de basketball Stephen Curry.

 ??  ?? Andre De Grasse et Usain Bolt échangent un sourire à la fin de la demi-finale du 200 mètres. L’un des moments inoubliabl­es des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. - Archives
Andre De Grasse et Usain Bolt échangent un sourire à la fin de la demi-finale du 200 mètres. L’un des moments inoubliabl­es des Jeux olympiques de Rio de Janeiro. - Archives

Newspapers in French

Newspapers from Canada