Acadie Nouvelle

Début mardi des procédures du deuxième procès de Dennis Oland

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Les procureurs et les avocats de Dennis Oland seront de retour en cour, mardi, à Saint-Jean, pour fixer la date de son procès pour le meurtre non prémédité de son père multimilli­onnaire.

L’audience sera toutefois probableme­nt repoussée au 5 septembre, car les juristes auraient besoin de plus de temps pour préparer ce second procès.

Dennis Oland est accusé d’avoir tué son père, l’homme d’affaires bien connu Richard Oland, qui a été retrouvé dans un bain de son propre sang, le 7 juillet 2011, dans son bureau de Saint-Jean.

Une autopsie a révélé qu’on l’avait rué de 45 coups à la tête, au cou et aux mains. L’arme du crime n’a jamais été retrouvée.

Lors du premier procès, la cour avait entendu que Dennis Oland s’était rendu au bureau de son père la veille, et qu’il était la dernière personne à l’avoir vu vivant.

Il a été reconnu coupable du meurtre en 2015, mais on l’a libéré sous caution en octobre, après que la Cour d’appel du NouveauBru­nswick eut ordonné la tenue d’un nouveau procès, évoquant une erreur du magistrat de première instance.

Dennis Oland avait dit aux policiers qu’il portait un veston bleu marin au moment des faits allégués, mais la preuve démontre qu’il avait plutôt revêtu une veste de couleur brune _ veste sur laquelle ont été retrouvées des traces de sang et d’ADN correspond­ant à celle de son père.

La Couronne a soutenu que M. Oland avait menti délibéréme­nt, tandis que la défense a fait valoir qu’il s’agissait d’une erreur commise de bonne foi. La Cour d’appel a statué que le juge n’avait alors pas fourni des directives adéquates aux jurés quant à la valeur probante de cette déclaratio­n.

Le mois dernier, la Cour suprême avait rejeté les requêtes à la fois de la Couronne, qui voulait faire rétablir le verdict de culpabilit­é, et de la défense, qui souhaitait un acquitteme­nt.

Des documents de la cour suggèrent que ce second procès pourrait s’étirer sur 65 jours, soit aussi longtemps que le premier.

La professeur­e de droit de l’Université du Nouveau-Brunswick, Nicole O’Byrne, diffère d’opinion.«Nous aurons la même quantité de preuves à présenter, sinon plus», a-t-elle exposé.

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