Plage Parlee: une crise qui aurait pu être évitée
Félicitations à l’Association du bassin versant de Shediac et le groupe Red Dot pour avoir mis en évidence le problème de la contamination à la plage Parlee et d’avoir identifié les sources des coliformes fécaux provenant des déchets d’humains. Le ministr
Les habitants du N.-B. devraient savoir que, depuis 2002, le gouvernement provincial a manqué à son devoir de mettre en oeuvre le Règlement sur la classification des eaux, une stratégie intégrée pour la protection des eaux de surface et une partie clé de la Loi sur l’assainissement de l’eau.
Le programme, une initiative basée sur celui de l’État du Maine et modifié pour le Nouveau-Brunswick, aurait servi à donner le moyen aux groupes de surveillance des bassins versants de créer et de réaliser les plans d’action de maintenir ou d’améliorer la qualité de l’eau dans leur région. Dixhuit groupes néo-brunswickois qui s’occupent des bassins versants ont complété les études approfondies nécessaires pour faire désigner leurs rivières/ruisseaux par le ministre.
Mais, depuis 2002, aucun cours d’eau n’a été désigné par le ministre de l’Environnement. Pas un seul. Les responsables du ministère de l’Environnement et des gouvernements locaux, y compris le ministre et le sous-ministre, ont raté la cible dans ce dossier. Même l’ombudsman de la province les a réprimandés en 2014, les accusant d’avoir empoisonné les relations entre le ministère, les bénévoles et les groupes de pression.
Jusqu’à présent, le ministère n’a pas réussi à mettre en oeuvre ses propres lois et règlements; il a trompé le public concernant les raisons de ses échec et il n’a pas protégé l’environnement (dont la plage Parlee est un des meilleurs exemples).
On ne peut pas dire avec certitude que la classification de l‘eau aurait pu empêcher la situation actuelle à la plage Parlee; cependant le but du programme est la prévention de la pollution en encourageant de meilleures pratiques chez les propriétaires de terrain, telles que planter des arbres, moderniser des systèmes septiques ainsi que restaurer des berges et des milieux humides. Toutes ces activités sont typiques de ce qu’on aurait vu dans les plans d’action locaux. Mais le gouvernement a décidé de ne rien faire.
En 2008, le gouvernement a modifié le règlement, pour le rendre plus efficace, mais tout progrès vers sa mise en oeuvre a cessé sous les conservateurs de David Alward.
Contactez votre député et exigez la mise en oeuvre du programme de classification de l’eau tel que conçu il y a 15 ans. Les citoyens et l’environnement méritent mieux.