L’athlétisme, la vache à lait du N.-B.!
Une chance qu’il y avait l’athlétisme!
Dire que ce sport est la vache à lait du Nouveau-Brunswick aux Jeux du Canada, c’est comme affirmer que Sidney Crosby est un bon joueur de hockey.
Même le marquis de La Palisse serait d’accord avec cette affirmation!
Comme la vérité de l’ancien Maréchal de France, la domination de nos athlètes est tellement évidente qu’elle crève les yeux.
La formation dirigée de main de maître par Jason Reindl a offert la deuxième meilleure performance de son histoire aux Jeux du Canada avec un total de huit médailles à Winnipeg.
Ce résultat n’est qu’à une petite médaille de la récolte de 2013 à Sherbrooke.
Dès que le groupe a posé le pied au Manitoba, le message des entraîneurs était clair.
«Nous avons dit à nos jeunes de faire ce qu’ils avaient à faire, d’avoir confiance et qu’ils n’avaient pas besoin de faire quelque chose de complètement fou», mentionne Reindl.
«Nous leur avons demandé de prendre des décisions intelligentes et de bien planifier leurs journées. Plusieurs sont arrivés à Winnipeg avec un plan clair et des attentes élevées.»
À quoi peut-on attribuer ces résultats exceptionnels?
«J’explique ça par de solides programmes de développement un peu partout dans la province, avec Athlétisme Nouveau-Brunswick en tête. Nous avons beaucoup de bons entraîneurs qui travaillent de près avec leurs athlètes quotidiennement», souligne-t-il.
«Nous avons également des jeunes qui croient en eux, qui sont convaincus de pouvoir exceller à un haut niveau et de rivaliser avec les meilleurs au pays.»
L’entraîneur savait que son groupe pouvait réaliser de grandes choses, mais il s’est bien gardé de leur placer de la pression inutile sur les épaules.
«Nous savions que nous pouvons remporter des médailles en raison de la qualité de nos athlètes. Il faut aussi préciser qu’il y avait plus d’une centaine de médailles qui étaient disponibles en athlétisme. Au soccer, il y a seulement une médaille au niveau masculin et une autre chez les filles qu’on peut gagner.»
Si certains podiums étaient prévisibles, plusieurs ont pris les responsables complètement par surprise.
«Nous avions en tête un objectif de cinq médailles avant les Jeux et nous avions confiance de pouvoir atteindre notre but. Mais je dirais que la chance était un peu de notre côté. Nous sommes allés chercher quelques médailles que nous n’attendions pas.»
La belle médaille de bronze de Jacob LeBlanc au 1500 mètres para en fauteuil roulant est l’une d’elles.
«L’âge limite pour un athlète en fauteuil roulant est de 30 ans. Comme Jacob a seulement 15 ans, ce fut une belle surprise. Il sera certainement un athlète à surveiller pour plusieurs années», affirme Jason Reindl.
«C’est un peu la même chose avec Liam Turgeon. Sa médaille de bronze au lancer du poids nous a un peu surpris puisqu’il était classé sixième au pays avant la compétition. Mais il a réussi le meilleur lancer de sa carrière et il est monté sur le podium.» Et avec un peu de veine, la récolte aurait pu être encore plus impressionnante.
«Je dois aussi préciser que nous avons également quatre résultats de quatrième position qui auraient pu facilement devenir des médailles», mentionne d’ailleurs l’entraîneur.
Les sports para ont permis à la province de rapporter cinq de ses huit médailles. L’entraîneur pointe vers Athlétisme Nouveau-Brunswick pour expliquer ces résultats exceptionnels.
«Je pense d’abord au leadership de Gabriel LeBlanc. Il fait un gros travail pour promouvoir les sports para aux quatre coins de la province. Il s’assure que toutes les compétitions provinciales sont accessibles à nos athlètes para et qu’ils fassent partie de notre programme.»