Acadie Nouvelle

La force du huard pourrait faire mal aux pêcheurs

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Les membres de l’industrie qui suivent le taux de change de près ont eu la frousse au début juillet quand la valeur du dollar canadien a grimpé en flèche en raison d’une hausse du taux d’intérêt de la Banque du Canada. Dans les jours précédant le début de la pêche, il s’agissait d’un sujet chaud sur les quais: si la tendance se maintient, les exportatio­ns vers les États-Unis en souffriron­t, ce qui pourrait avoir des conséquenc­es néfastes sur la valeur des débarqueme­nts. Au cours des deux dernières semaines, la valeur du huard par rapport au dollar américain a baissé progressiv­ement, passant de 80,4 cents US à un peu moins de 79 cents US. À pareille date l’an dernier, elle était d’environ 76 cents US. Certains pêcheurs estiment que la hausse n’est pas suffisante pour provoquer une baisse des prix aux quais. Dans un communiqué de presse publié par le Conseil canadien du homard, des propriétai­res d’usine et des exportateu­rs ont fait savoir qu’ils ne sont pas du même avis. «Le taux de change est une variable clé dans l’échange internatio­nal. L’industrie du homard subit une lourde perte», affirme Stewart Lamont, directeur général de Tangier Lobster Company, exportateu­r de homard vivant. «Ça fait mal à l’industrie du homard, les communauté­s où des usines opèrent et la région entière des Provinces atlantique­s», ajoute Jerry Amirault, président de l’Associatio­n des transforma­teurs de homard du Nouveau-Brunswick et de la Nouvelle-Écosse. Les pêcheurs de homard apprennent habituelle­ment quel prix ils recevront pour leurs prises au cours de la première semaine de pêche. D’ici là, ils se croisent les doigts et espérent que la hausse de la demande en Europe et en Asie suffira à annuler les effets du taux de change. - JMD

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