Les pêcheurs de Pointe-Verte sont heureux de voir que leur quai n’est plus condamné
Les pêcheurs de Pointe-Verte poussent un soupir de soulagement à la suite de l’investissement fédéral pour une aire de débarquement de 40 mètres. Même s’il ne s’agit que d’une portion des besoins au quai, cette aide leur prouve que celui-ci n’est plus condamné. Il était sous-entendu que les pêcheurs se seraient greffés à ceux de Petit-Rocher.
«Le dernier rapport d’ingénieurs disait que le quai fermerait en 2018 parce que les installations n’étaient pas assez solides. Ici, ce sont 50 emplois directs avec le capitaine et les hommes de pont», souligne Léger Arseneau, président du regroupement des pêcheurs de Pointe-Verte.
Depuis une quinzaine d’années, les représentants ont frappé à plusieurs portes pour que l’infrastructure soit rénovée. Certaines réparations ont été faites dans le passé, mais rien de majeur, alors elle tombe littéralement en morceaux.
«La bonne nouvelle est que le quai va demeurer. Et c’est le début d’un projet beaucoup plus grand que nous avons en tête. La vision du gouvernement (Trudeau) est différente de celles des gouvernements précédents. Nous avons vu beaucoup de promesses nous passer par dessus la tête. Là, c’est réel», note Yvon Arseneau, chargé de projets à l’association portuaire de Pointe-Verte.
«On nous avait suggéré à un moment donné d’investir. Comment voulez-vous que nous investissions des millions dans un quai? Voyons donc. C’est une infrastructure nécessaire au développement économique dans nos régions et Ottawa ne peut pas s’en sortir. Si tu enlèves le quai, tu enlèves l’âme de la municipalité», image-til.
Comme de fait, le conseil municipal a défini le port comme étant sa priorité depuis plusieurs années. Avec la perte de plusieurs services, dont l’école cette année, le maire se réjouit que ce moteur économique ne quitte pas sa collectivité.
«Ça marque le début d’une nouvelle ère. Nous voulions garder nos pêcheurs dans le village qui rapetisse année après année. Il ne faut probablement pas s’attendre à un quai rénové de Aà Z comme il était auparavant, parce qu’on parle de plusieurs millions de dollars, mais ils peuvent le faire différemment pour conserver la plus grosse industrie à Pointe-Verte», soutient Normand Doiron.
Le montant pour l’ajout à ce port de mer annoncé mardi n’a pas encore été déterminé, l’appel d’offres n’ayant pas encore été publié. Dans la foulée, la rampe, le système électrique ainsi que les conduites pour l’eau douce seront aussi réparés.
«Avec le débarcadère, les acheteurs pourront s’installer directement là. Les pêcheurs pourront y débarquer leurs prises et embarquer leurs appâts», explique Yvon Arseneau. - BS