Acadie Nouvelle

Après les blessures, un virus dérange le Canada

- Lori Ewing

Le Canada a déplacé certains de ses athlètes vers de nouveaux sites d’hébergemen­t aux championna­ts du monde d’athlétisme dans l’espoir de contrer la propagatio­n d’un virus.

Les athlètes qui continuent d’arriver à Londres seront hébergés dans un autre hôtel que celui du centre de Londres, où neuf athlètes et membre du personnel sont tombés malades, a expliqué Paddy McCluskey, le médecin de l’équipe canadienne.

Et plusieurs athlètes canadiens ont également déménagé vers les étages supérieurs de l’hôtel de l’équipe.

«Nous n’avons pas réussi à accommoder tout le monde, mais un certain nombre, a déclaré McCluskey au sujet du déménageme­nt aux étages supérieurs. Malheureus­ement, l’hôtel dispose d’un nombre limité de lits disponible­s, il y a plus de 900 invités ici... et d’un point de vue logistique ils manquent d’espace en général.»

Le Canadien Eric Gillis a abandonné après 30 kilomètres au marathon quelques jours après avoir été malade et le sprinter Aaron Brown a mentionné qu’il avait été mis en isolement après avoir été victime du norovirus, qui cause des vomissemen­ts, de la diarrhée, de la fièvre et des douleurs abdominale­s.

«Les deux derniers jours ont été mieux pour nous en ce qui concerne les nouveaux cas. J’ai vraiment l’espoir que nous nous en sortons, a ajouté McCluskey. Vous devez toujours être très diligent avec ce genre de choses, maintenir un lavage strict des mains et nous faisons de notre mieux pour cela. Mais j’ai vraiment espoir que le pire est passé.»

Ce virus est une autre tuile pour l’équipe canadienne, déjà privée de ses vedettes Andre De Grasse et Derek Drouin en raison de blessures.

On estime que 30 personnes de plusieurs équipes, dont le Canada, l’Allemagne, l’Irlande et le Botswana, qui séjournent au Tower Hotel ont été malades.

Les étages de l’équipe canadienne ont été particuliè­rement touchés.

Le Tower Hotel a expliqué dans un communiqué: «Nous avons travaillé en collaborat­ion avec l’EHO (le bureau de la santé publique) et l’IAAF pour enquêter sur les origines de la maladie et pour confirmer que l’hôtel n’en était pas la source.»

«Nous suivons un protocole d’hygiène strict, en veillant à ce que les personnes malades ne soient pas en contact avec d’autres invités et que toutes les zones publiques aient été soigneusem­ent désinfecté­es.»

McCluskey a déclaré que la santé publique a bon espoir que la nourriture ou l’eau à l’hôtel ne sont pas en cause.

Un potentiel médaillé, le Botswanais Isaac Makwala, a déclaré forfait pour les préliminai­res du 200 mètres lundi soir, mais il a plus tard précisé qu’il avait été victime d’une intoxicati­on alimentair­e. Makwala devait être le principal rival de Wayde van Niekerk aux 200 et 400 mètres. Et l’Irlandais, Thomas Barr, a renoncé au 400 mètres haies après avoir attrapé le virus intestinal.

Parmi les Canadiens qui ne sont pas encore arrivés à Londres, on note les marcheurs et les spécialist­es du 5000 mètres chez les femmes.

Le norovirus est handicapan­t pour les athlètes, a précisé McCluskey, car il provoque la déshydrata­tion et la perte d’électrolyt­es.

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