Dalhousie augmentera ses revenus en produisant de l’électricité
Une mini-turbine électrique sera installée dans une conduite d’eau inutilisée de Dalhousie. Un projet durable qui pourrait rapporter à la Ville près de 100 000$ annuellement.
À l’étude depuis quelques mois, ce projet de mini-turbine électrique proposé par la Ville de Dalhousie a prouvé sa faisabilité – ainsi que sa rentabilité –, si bien qu’il ira finalement de l’avant.
Le projet consiste à insérer une petite turbine dans une conduite d’eau industrielle provenant du barrage de Charlo. L’électricité produite serait ensuite revendue à Énergie NB.
Anciennement, la conduite d’eau en question approvisionnait la papetière AbitibiBowater. Celle-ci est encore en place malgré le démantèlement de l’usine puisqu’une partie sert toujours à alimen- ter la station d’épuration (eau potable) de la ville. La conduite dépasse par contre grandement les besoins en consommation des citoyens. Environ 800 000 gallons d’eau sont donc rejetés tous les jours à la mer. C’est avec ce surplus que la Ville entend produire de l’électricité.
«Transformer cette perte en électricité, c’est un projet vert, raisonnable au niveau des coûts d’installation et qui va rapporter gros. On est très chanceux, car peu de municipalités dans la province ont accès à un tel surplus d’eau et sont en mesure de l’utiliser de la sorte», exprime le maire Normand Pelletier.
Les trois paliers de gouvernement doivent se partager les coûts d’installation, soit près de 1,1 million $. Fredericton a déjà confirmé sa participation dans l’aventure avec l’octroi d’un montant de 366 000$. Bien que Dalhousie vit actuellement des heures difficiles au niveau économique, cet investissement est loin d’inquiéter le maire.
«L’étude de faisabilité démontre que le projet devrait générer de 80 000$ à 100 000$ par année. Cette somme reviendra directement à la municipalité. Lorsqu’on regarde les retombées économiques que ça va engendrer, même à court terme, on voit bien que notre investissement va se repayer de lui-même très rapidement», indique-t-il, ajoutant que la durée de vie de la turbine est évaluée à 50 ans.
Les travaux devraient débuter cet automne. Selon le maire, il est par contre peu probable que le tout soit fin prêt pour un début de production cette année.
«On va préparer le terrain, mais on doit commander la turbine comme telle et c’est ce qui risque de prendre le plus de temps. Sa livraison peut prendre de quatre à six mois. On croit donc qu’il est plus raisonnable de penser que l’on sera en mesure de procéder à l’installation au printemps 2018», ajoute M. Pelletier.
Chose certaine, le maire a bien hâte de pouvoir commencer la production d’électricité. «C’est un revenu appréciable qui va entrer directement dans nos coffres. Ça va faire du bien, car chaque dollar que nous sommes capables de générer, c’est un fardeau de moins sur les épaules de nos citoyens», dit-il.