Acadie Nouvelle

Jakob Pelletier impression­ne déjà au camp des Wildcats

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Il va être bon. Très bon même. Sauf qu’on devra lui laisser un peu de temps. Après tout, Jakob Pelletier doit s’habituer à une nouvelle équipe, un nouveau calibre de jeu, une nouvelle province, des nouveaux coéquipier­s et une nouvelle pension. Ça fait pas mal de nouveautés pour un patineur âgé de seulement 16 ans. Stéphane Paquette

Le troisième choix du dernier repêchage donnait ses premiers coups de patins dans la LHJMQ, mercredi au Centre Superior Propane.

Le patineur originaire de Québec, qui représente le futur des Wildcats de Moncton, n’a déçu personne.

Son jeu inspiré lui a valu les éloges de pas mal tout le monde, notamment de ses nouveaux patrons.

«C’est un gars très intelligen­t sur la glace. Il semble toujours un jeu en avance sur les autres», commentait l’entraîneur Darren Rumble.

Il faudra cependant attendre un an ou deux avant de véritablem­ent juger de l’impact qu’il aura sur les Wildcats, pense l’entraîneur.

«Nous allons le placer dans une situation pour qu’il puisse réussir et bien se développer. Je pense que ce n’est pas bon pour un joueur âgé de 16 ans de sentir qu’ils ont le succès de leur équipe sur les épaules», souligne-t-il.

«Je suis prêt à gager qu’à Noël, quand il se sera bien ajusté à la ligue, vous allez le voir prendre son envol.»

Le numéro 20 semblait heureux comme un roi dans son nouvel environnem­ent.

«J’avais hâte à cette journée-là depuis le 3 juin (jour du repêchage). C’est enfin aujourd’hui (mercredi)», lance-til avec un grand sourire.

«C’est seulement le camp des recrues. C’est sûr que lorsque les vétérans vont arriver, il va y avoir une grosse différence.» Jakob Pelletier a confiance en ses habiletés et ça paraît. «Je veux montrer que les Wildcats ne se sont pas trompés en me choisissan­t. Si je peux apporter les mêmes choses qu’on niveau midget AAA, je pense que ça va bien aller.»

La saison dernière, le patineur du Blizzard du Séminaire St-François a présenté un dossier éloquent de 25-32=57 en 40 rencontres. Il a fait encore mieux en séries avec un rendement de 15-14=29 en 17 parties. Et lors de la coupe Telus, le grand rendez-vous canadien du hockey midget AAA, l’attaquant de 5 pieds 7 pouces et de 145 livres a brillé, avec une fiche de 3-8=11 en six rencontres.

L’adjoint au directeur des opérations hockey, Ritchie Thibeau, s’est dit comblé par ce qu’il a vu lors du premier jour du camp d’entraîneme­nt.

«On voit que c’est un jeune bourré de talent et extrêmemen­t compétitif. Ce qu’on souhaitait quand on l’a repêché, c’est exactement ce qu’on a vu mercredi. C’est un gars qui s’arrange bien avec la pression. Il est habitué à être le gars dominant dans son équipe.»

Mais attention, prévient-il, pas question de le lancer dans la fosse aux lions trop rapidement.

«On devra être patient avec lui et ne pas placer des attentes qui ne sont pas réalistes sur lui. Nous avons confiance qu’il deviendra tout un joueur pour nous.»

Park est l’une des deux Canadienne­s qui portera les couleurs du pays-hôte, l’autre étant la Torontoise Danelle Im, qui évolue également à l’attaque.

Park, qui a amorcé ses études en médecine en 2015 et qui souhaite obtenir son diplôme en 2020, doit encore compléter un stage clinique avant de s’absenter et se joindre à l’équipe de la Corée du Sud, en octobre.

De passer des classes à la préparatio­n olympique ne vient pas sans obstacles, reconnaît Park.

«Il n’y a pas de doute que c’est difficile en ce qui a trait à la gestion des horaires, surtout en ce moment alors que j’ai amorcé un stage clinique, car ça demande beaucoup plus de temps.

«De trouver le juste équilibre est un défi. Ce n’est pas facile, mais c’est plaisant», ajoute Park, qui a également tenu des rôles lors de séries télévisées.

Park avait amorcé le processus d’applicatio­n à la faculté de médecine, pendant qu’elle travaillai­t dans un hôpital orthopédiq­ue, lorsqu’elle a reçu le message Facebook de la part d’un membre de l’Associatio­n de hockey sur glace de la Corée, lui demandant si elle était intéressée à tenter sa chance avec les Sud-Coréennes.

Chaque été, après l’année scolaire, Park et Im faisaient le voyage jusqu’en Corée du Sud pour s’entraîner avec l’équipe.

«Ça ne pouvait pas mieux tomber, a noté Park. Si j’avais déjà été en faculté de médecine, ç’aurait été beaucoup plus difficile de m’engager. Mais je me suis rendue là-bas en moins d’une semaine.»

Pour pouvoir représente­r la Corée du Sud, Park et Im avaient toutes deux besoin d’obtenir la citoyennet­é sud-coréenne. Park s’est vu accorder la sienne en 2015 et Im a reçu la sienne au cours de la dernière année. Les parents des deux joueuses sont nés en Corée, rendant Park et Im admissible­s pour jouer avec l’équipe nationale sud-coréenne.

Avant d’effectuer leur premier périple en Corée du Sud, en 2013, Park et Im ne s’étaient jamais rencontrée­s. Depuis, elles ont tissé des liens étroits. La famille de Park a déménagé à Toronto et elle vit tout près de celle d’Im.

«Elle est une personne merveilleu­se, une très bonne joueuse de hockey, a affirmé Park. Je la vois un peu comme ma petite soeur, et c’est donc toujours agréable d’aller là-bas et de vivre cette expérience ensemble.»

gée de 24 ans, Im affirme que la chance de participer aux Jeux olympiques est une expérience surréalist­e.

«Je n’ai jamais pensé que ça pourrait arriver, a-t-elle admis depuis Séoul, où l’équipe est établie.

«Je ne pense pas avoir fait grand-chose pour mériter cela. C’est une situation bien différente d’une personne qui a travaillé fort et mérité sa place avec Équipe Canada, par exemple. Je suis reconnaiss­ante d’avoir cette opportunit­é. C’est comme un cadeau.»

«Quand il met la palette sur la rondelle, il sait déjà ce qu’il va faire avec. C’est exactement ce que les bons joueurs font quand ils progressen­t au niveau supérieur, parce qu’ils ont beaucoup moins de temps pour faire leur jeu», ajoute-t-il. «Au départ, j’ai cru qu’il s’agissait d’un courriel indésirabl­e ou que quelqu’un voulait me jouer un tour, mais finalement, c’était réel», a raconté l’athlète âgée de 27 ans lors d’une entrevue téléphoniq­ue depuis New York, où elle étudie en médecine à l’Université Columbia.

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Jakob Pelletier a donné ses premiers coups de patin au camp d’entraîneme­nt des Wildcats, mercredi après-midi. - Acadie Nouvelle: Stéphane Paquette

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