Acadie Nouvelle

Denis Shapovalov tente de garder la tête froide

-

Au cours de la dernière période de sept jours, Denis Shapovalov a fait de spectacula­ires gains au classement mondial de l’ATP et a connu une gigantesqu­e hausse de sa popularité sur les réseaux sociaux. Mais une semaine après sa spectacula­ire performanc­e à la Coupe Rogers, il essaie de garder la tête bien froide.

Jeudi midi, le Canadien âgé de 18 ans a renoué avec les médias - qu’il a côtoyés sur une base quotidienn­e la semaine dernière à Montréal - après s’être exercé avec son entraîneur Martin Laurendeau sur le court Banque nationale en prévision des qualificat­ions pour les Internatio­naux des ÉtatsUnis, qui s’amorcent mardi.

Lors d’une conférence de presse, et ensuite en téléconfér­ence, Shapovalov a eu à revenir sur ses spectacula­ires victoires contre Juan Martin del Potro et Rafael Nadal, entre autres, et les répercussi­ons que sa prestation générale sur le court central du Stade Uniprix a eues sur différents aspects de vie.

«La Coupe Rogers, ce n’est qu’une semaine, a tenu à rappeler Shapovalov, maintenant 67e au monde alors qu’il se classait 143e au début du tournoi à Montréal. Je me vois encore quelque part autour du 150e rang au monde. Mon classement est différent, c’est sûr, mais ce n’est qu’une bonne semaine, a-t-il répété.

«C’est tout un changement que de se retrouver parmi le top-70, mais j’ai le sentiment d’être encore le même gars qu’avant, a-t-il ajouté. J’ai encore besoin de consacrer beaucoup de travail afin de maintenir ma position, gravir les échelons, rivaliser avec les joueurs du top-100 et du top-50, jouer contre des joueurs de la trempe de Rafa et Novak (Djokovic) ou des matchs trois de cinq en tournois du Grand Chelem.»

Parmi les changement­s à son quotidien, sa présence en demi-finale de la Coupe Rogers a eu des répercussi­ons sur son calendrier de tournois, bien que rien ne soit encore coulé dans le ciment.

«C’est difficile à dire, lorsque questionné sur l’allure que prendra son calendrier au cours des prochaines semaines et des prochains mois. Ce sera probableme­nt un mélange de tournois Challenger­s et de l’ATP. Ce pourrait être un peu plus de Challenger­s et un peu moins de tournois de l’ATP, ou vice-versa.

«Tout dépendra comment je me sens. Après les Internatio­naux des États-Unis, j’aimerais être invité sur l’équipe de la Coupe Davis. Ce serait vraiment bien», a aussi déclaré Shapovalov, en faisant allusion au match de barrage contre l’Inde, du 15 au 17 septembre à Edmonton.

Shapovalov a d’ailleurs dû apporter des correctifs immédiats à son calendrier après son éliminatio­n aux mains d’Alexander Zverev lors des demi-finales, alors qu’il a décidé de faire l’impasse au Challenger de Vancouver.

«Immédiatem­ent après le tournoi, j’ai discuté de l’état de mon corps avec mon physio et mon équipe et j’étais épuisé physiqueme­nt. Je voulais vraiment aller à Vancouver.»

Ce qui a changé aussi, c’est son renom. Il s’en rend compte, mais lorsqu’il en parle, il revient toujours à l’essentiel.

«L’appui que je reçois est absolument incroyable. Mon compte Twitter a explosé. Heureuseme­nt que j’ai un gérant efficace qui s’occupe de ces affaires. Ça me permet de me concentrer sur mon jeu. On me reconnaît beaucoup plus à travers le pays. Il s’agit de moments enivrants dans ma vie en ce moment. Mais au bout du compte, il faut que je continue de travailler avec ardeur afin de demeurer dans cette position et d’avancer au classement.»

Les objectifs de base de Shapovalov devront aussi être revus, car il les a largement surpassés.

«Je me souviens en janvier, alors que j’étais environ 250e, nous parlions de me retrouver dans le top-150 d’ici la fin de l’année et de gagner un tournoi Challenger. C’étaient les buts que nous avions fixés. Une fois à l’intérieur du top-150, on a visé le top100. Ça change, ça aussi, a-t-il énuméré.»

«C’est difficile à croire, avoue-t-il au sujet de sa progressio­n. Tous les joueurs n’ont pas la même transition. Parfois, ça va vite, parfois, c’est long. Je suis chanceux d’avoir connu une semaine comme celle que j’ai vécue à la Coupe Rogers. J’ai consacré beaucoup de travail, mon équipe aussi. Ce n’est pas seulement ma réalisatio­n à moi, c’est aussi celle de mon équipe. Nous avons travaillé très fort. Nous sommes très heureux.»

Avec tous ces bouleverse­ments, Shapovalov dit prendre exemple sur sa famille et ses parents pour garder les choses dans une perspectiv­e juste et globale.

«Je viens d’une famille très humble. Mes parents ont travaillé très fort pour en arriver où ils en sont aujourd’hui. Je suis chanceux de compter sur de bons parents qui me gardent sur le droit chemin. Et il y a mon frère, qui est toujours là, dans les bons et les mauvais moments, pour me surveiller et s’assurer que je demeure une bonne personne. Tout le monde mérite le respect. C’est de cette façon que j’ai été élevé.»

 ??  ?? Denis Shapovalov tentera de se qualifier pour les Internatio­naux des États-Unis dès mardi. - La Presse canadienne
Denis Shapovalov tentera de se qualifier pour les Internatio­naux des États-Unis dès mardi. - La Presse canadienne

Newspapers in French

Newspapers from Canada