Pour ne plus avoir à rester assis dans le noir
Jouer à des jeux vidéos lorsqu’on a subi une blessure à la tête peut sembler contre-intuitif, puisque nous sommes exposés aux écrans et à la lumière. Sharma croit cependant que les jeux vidéos pourraient reformer et ainsi rétablir le cerveau endommagé. «Le but serait d’avoir, éventuellement, un jeu qui, dépendamment des symptômes, pourrait permettre aux patients d’élever leur seuil de tolérance sur un écran d’ordinateur, avant de ressentir des symptômes, a mentionné Sharma. Lentement et graduellement, nous élèverions ce seuil pour le ramener à la normale. «Nous utiliserions des jeux qui ne sont pas si intrusifs ou encore des jeux qui ont des rythmes différents. Ce que vous faites, c’est bâtir lentement leur tolérance jusqu’à ce que les écrans d’ordinateur ne posent plus de problème, parce qu’ils ont eu recours aux jeux vidéos pour se rétablir.» En termes plus concrets, au lieu de rester assis dans le noir entre des rendez-vous de physiothérapie et de réhabilitation, Wickenheiser croit en ce phénomène de réhabilitation qui permet de faire quelque chose de plaisant, à la maison, tout en accélérant le retour au jeu ou au boulot. «Quelques coéquipières devaient littéralement aller à la maison et s’asseoir dans le noir. Je l’ai vécu une fois aussi, a-telle raconté. L’une des choses qui se passe lorsque tu as une blessure à la tête, c’est que tu ne sais pas si tu fais du progrès et il y a un sentiment de désespoir et de peur qui vient avec.» «Si tu es en mesure de suivre ta progression sur une base quotidienne et que tu vois de l’amélioration ou que tu sais que tu t’aides à aller mieux, je crois que ça contribue au rétablissement parce que le niveau de stress diminue.» gée de 39 ans, Weickenheiser, meilleure marqueuse dans l’histoire de l’équipe féminine canadienne de hockey, a annoncé sa retraite en janvier. Mercredi, elle se joignait à l’ancien joueur de la LNH Eric Lindros à l’Université Western à London, en Ontario, lors d’un symposium en lien aux commotions cérébrales. Elle combat ce fléau sur différents fronts. «Je suis persuadée que les universitaires, seuls, ne pourront pas remédier à la situation. Je crois que nous avons besoin d’un secteur privé. Il y a tellement plus à développer sur ce sujet et je crois qu’on peut mieux informer les gens là-dessus.» - La Presse canadienne