Plage Parlee: le gouvernement poursuit ses efforts contre la pollution
Le gouvernement provincial a fait le point vendredi sur les mesures prises pour enrayer le problème de contamination des eaux dans la baie de Shediac et rétablir la confiance du public.
Plusieurs des projets annoncés en mai ont abouti, a indiqué le ministre de l’Environnement et des Gouvernements locaux, Serge Rousselle. La direction du parc a notamment pris les moyens pour responsabiliser les propriétaires de chiens et a installé un pluviomètre. La délimitation d’une zone de terres humides le long du chemin Pointe-du-Chêne et dans le parc provincial est également terminée.
L’ajout de deux stations de pompage au quai de Pointe-du-Chêne et au club de yacht de Shediac sera complété dès que les équipements commandés seront reçus, assure le ministre.
Une mise à niveau du réseau d’égouts de la plage Parlee est prévue à l’automne au coût de 500 000$.
«L’infrastructure présente des signes d’usure et de vieillissement et a besoin de travaux», explique Serge Rousselle.
La Commission des égouts du Grand Shediac effectuera des travaux de 1,68 million $ pour rénover le réseau des eaux usées de Pointdu-Chêne et limiter l’infiltration.
Elle se chargera de remplacer les cinq stations de pompage septique de la région par des modèles plus récents, équipés de génératrice de secours, afin d’éviter tout déversement en cas de panne électrique.
Les travaux, financés par le gouvernement fédéral, devraient commencer à l’automne et se terminer au printemps 2018.
Destinées aux bateaux, ces stations de pompage sont à la disposition des plaisanciers pour l’évacuation des eaux usées de leurs embarcations. Depuis le début de la saison, celle de Pointe-du-Chêne n’a été utilisée qu’à 30 reprises.
«Il y a encore beaucoup de travail à faire pour changer la façon dont les plaisanciers gèrent leurs déchets», reconnaît Serge Rousselle.
Le gouvernement entend empêcher les bateaux d’approcher trop près de la plage en installant des bouées à une plus grande distance de la zone de baignade. Des démarches ont été entreprises auprès de Transport Canada et une consultation publique sera menée le 24 août.
Un inventaire des systèmes de fosses septiques privées de la région devrait commencer prochainement pour se terminer d’ici la fin de l’été. Cette opération est estimée à 600 000$.
«Nous faisons tout ce qui est possible. On a pris des actions à court terme, des études sont en cours et d’autres interventions et investissements seront nécessaires. Évidemment, il m’est impossible de garantir qu’il n’y aura plus de problème de bactéries. On attendra les résultats l’été prochain», insiste le ministre Rousselle.
«Une bonne partie du travail préliminaire a été effectué, mais, comme il n’existe pas de solution miracle pour régler cette question dans un avenir immédiat, nous devons tous collaborer dans ce dossier.»
Le comité mis en place par le gouvernement pour déterminer les sources de pollution rendra son rapport final début 2018. Ce sont 21 études qui sont présentement en cours et qui permettront notamment de comprendre l’origine des bactéries présentes dans l’eau.
En mai, un nouveau protocole de surveillance de la qualité de l’eau respectant les normes fédérales a été mis en place. Du 26 mai au 15 août, un avis de non-baignade a été affiché à quatre reprises à la plage Parlee.