Révision du recensement: légère hausse du nombre de francophones au N.-B.
Statistique Canada a mis à jour jeudi les résultats du Recensement de 2016 sur la langue après avoir constaté qu’une erreur dans un programme informatique avait classifié incorrectement des réponses aux questions sur la langue pour environ 61 000 personnes.
Ce nouvel éclairage sur le paysage linguistique au pays touche principalement le Québec, mais également près de 3000 répondants vivant à l’extérieur de la Belle Province, a expliqué Statistique Canada.
Ces nouvelles données font maintenant état de 249 955 Néo-Brunswickois qui sont en mesure de s’exprimer couramment en anglais et français.
Le pourcentage de personnes au Nouveau-Brunswick qui s’expriment dans les deux langues officielles se situe désormais à 33,9%.
Les données précédentes faisaient état d’un taux de bilinguisme de 34% dans la province.
Il s’agit d’une diminution de 500 personnes par rapport aux données initialement dévoilées le 2 août.
Statistique Canada a de plus fait savoir que 567 355 personnes utilisaient l’anglais comme langue parlée à la maison, alors que 244 790 Néo-Brunswickois utilisaient plutôt le français à la maison.
De ce nombre, 160 000 ont indiqué à l’organisme gouvernemental de la statistique s’exprimer uniquement en français.
En contrepartie, 470 000 personnes ont affirmé qu’ils ne s’exprimaient qu’en anglais à la maison.
«Il y a environ 1000 personnes de plus qui parlent le français et 1000 personnes de moins qui parlent l’anglais par rapport à nos données publiées le 2 août. La différence est très minime à l’échelle provinciale», explique Jean-François Lepage, qui est analyste principal chez Statistique Canada.
Statistique Canada a indiqué qu’à peine 1100 personnes du Nouveau-Brunswick sur le total de 61 000 étaient impliquées dans cette erreur du programme informatique.
«C’est vraiment au Québec où l’on a dénombré le plus grand nombre de cas», a fait savoir Jean-François Lepage.
«C’est un évènement exceptionnel, l’on attrape habituellement ce genre d’erreur», ajoute-t-il.
«Malgré une correction de 2850 réponses au portrait linguistique hors Québec, les tendances démographiques de la francophonie restent sensiblement les mêmes», a pour sa part affirmé la Fédération des communautés francophones et acadienne du Canada, qui s’est exprimée jeudi via les réseaux sociaux.
Statistique Canada a de plus tenu à préciser que ces résultats erronés du Recensement de 2016 touchaient uniquement le portrait linguistique au pays.
«Il n’y a pas de problème avec toutes les autres données, par exemple le taux de chômage et la population au pays», a indiqué Jean-François Lepage.
CROISSANCE DE L’ARABE
L’organisme fédéral dit avoir observé dans les provinces de l’Atlantique une forte croissance des langues immigrantes comme langue maternelle et comme langue d’usage à la maison.
Si l’utilisation des langues autochtones est demeurée relativement stable, l’arabe a connu une forte croissance de 2011 à 2016. C’est la principale langue d’usage immigrante dans trois des provinces de l’Atlantique, dont le Nouveau-Brunswick.
Si des données plus précises au sujet de l’immigration seront dévoilées ultérieurement, il appert que l’afflux récent de réfugiés syriens serait en bonne partie responsable de ce phénomène.