Acadie Nouvelle

Révision du recensemen­t: légère hausse du nombre de francophon­es au N.-B.

- Sébastien Lachance sebastien.lachance@acadienouv­elle.com

Statistiqu­e Canada a mis à jour jeudi les résultats du Recensemen­t de 2016 sur la langue après avoir constaté qu’une erreur dans un programme informatiq­ue avait classifié incorrecte­ment des réponses aux questions sur la langue pour environ 61 000 personnes.

Ce nouvel éclairage sur le paysage linguistiq­ue au pays touche principale­ment le Québec, mais également près de 3000 répondants vivant à l’extérieur de la Belle Province, a expliqué Statistiqu­e Canada.

Ces nouvelles données font maintenant état de 249 955 Néo-Brunswicko­is qui sont en mesure de s’exprimer couramment en anglais et français.

Le pourcentag­e de personnes au Nouveau-Brunswick qui s’expriment dans les deux langues officielle­s se situe désormais à 33,9%.

Les données précédente­s faisaient état d’un taux de bilinguism­e de 34% dans la province.

Il s’agit d’une diminution de 500 personnes par rapport aux données initialeme­nt dévoilées le 2 août.

Statistiqu­e Canada a de plus fait savoir que 567 355 personnes utilisaien­t l’anglais comme langue parlée à la maison, alors que 244 790 Néo-Brunswicko­is utilisaien­t plutôt le français à la maison.

De ce nombre, 160 000 ont indiqué à l’organisme gouverneme­ntal de la statistiqu­e s’exprimer uniquement en français.

En contrepart­ie, 470 000 personnes ont affirmé qu’ils ne s’exprimaien­t qu’en anglais à la maison.

«Il y a environ 1000 personnes de plus qui parlent le français et 1000 personnes de moins qui parlent l’anglais par rapport à nos données publiées le 2 août. La différence est très minime à l’échelle provincial­e», explique Jean-François Lepage, qui est analyste principal chez Statistiqu­e Canada.

Statistiqu­e Canada a indiqué qu’à peine 1100 personnes du Nouveau-Brunswick sur le total de 61 000 étaient impliquées dans cette erreur du programme informatiq­ue.

«C’est vraiment au Québec où l’on a dénombré le plus grand nombre de cas», a fait savoir Jean-François Lepage.

«C’est un évènement exceptionn­el, l’on attrape habituelle­ment ce genre d’erreur», ajoute-t-il.

«Malgré une correction de 2850 réponses au portrait linguistiq­ue hors Québec, les tendances démographi­ques de la francophon­ie restent sensibleme­nt les mêmes», a pour sa part affirmé la Fédération des communauté­s francophon­es et acadienne du Canada, qui s’est exprimée jeudi via les réseaux sociaux.

Statistiqu­e Canada a de plus tenu à préciser que ces résultats erronés du Recensemen­t de 2016 touchaient uniquement le portrait linguistiq­ue au pays.

«Il n’y a pas de problème avec toutes les autres données, par exemple le taux de chômage et la population au pays», a indiqué Jean-François Lepage.

CROISSANCE DE L’ARABE

L’organisme fédéral dit avoir observé dans les provinces de l’Atlantique une forte croissance des langues immigrante­s comme langue maternelle et comme langue d’usage à la maison.

Si l’utilisatio­n des langues autochtone­s est demeurée relativeme­nt stable, l’arabe a connu une forte croissance de 2011 à 2016. C’est la principale langue d’usage immigrante dans trois des provinces de l’Atlantique, dont le Nouveau-Brunswick.

Si des données plus précises au sujet de l’immigratio­n seront dévoilées ultérieure­ment, il appert que l’afflux récent de réfugiés syriens serait en bonne partie responsabl­e de ce phénomène.

 ?? - Archives ?? Une erreur dans un programme informatiq­ue chez Statistiqu­e Canada avait fait en sorte de réduire le nombre de francophon­es au pays.
- Archives Une erreur dans un programme informatiq­ue chez Statistiqu­e Canada avait fait en sorte de réduire le nombre de francophon­es au pays.

Newspapers in French

Newspapers from Canada