Acadie Nouvelle

Le député Dubourg ira à Miami pour apaiser le flot de demandeurs d’asile

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Le député libéral fédéral Emmanuel Dubourg, né en Haïti, se rendra à Miami cette semaine dans le cadre de la stratégie du gouverneme­nt fédéral pour endiguer le flot de ressortiss­ants haïtiens qui traversent la frontière dans le but de demander le statut de réfugié au Canada. Emmanuel Dubourg a été nommé la semaine dernière au sein d’un comité provincial-fédéral spécial créé pour faire face à l’arrivée de milliers de personnes – majoritair­ement des Haïtiens – à la frontière entre le Québec et les États-Unis depuis juillet. Cet élan inattendu a nécessité la création de camps temporaire­s le long de la frontière canado-américaine. Les agents des services frontalier­s et de l’immigratio­n travaillen­t sans relâche afin de traiter tous les dossiers. Le gouverneme­nt tente parallèlem­ent de freiner le flot de demandeurs d’asile, et c’est dans ce cadre que le député Emmanuel Dubourg sera dépêché à Miami, où vit une importante communauté haïtienne. M. Dubourg doit y arriver mercredi et aura en quelque sorte un rôle d’ambassadeu­r. Le député de la circonscri­ption de Bourassa, à Montréal, parle créole et entretient des liens étroits avec la diaspora haïtienne. «Nous devons nous rendre à la source», a-t-il commenté lundi. Il aura notamment pour tâche d’accorder des entrevues aux médias et d’organiser des rencontres avec des leaders de la diaspora haïtienne à Miami pour rectifier les informatio­ns erronées concernant les politiques canadienne­s d’immigratio­n et d’accueil de réfugiés. Ce ne sont pas tous les Haïtiens venant au Canada qui sont originaire­s de Miami ou des environs, mais la ville compte plus de 200 000 Haïtiens et plusieurs médias influents dans la communauté haïtienne. Bon nombre des Haïtiens qui tentent leur chance au Canada résidaient aux États-Unis en vertu d’un statut de protection temporaire – accordé après le terrible tremblemen­t de terre de 2010 – qui risque de ne pas être renouvelé par l’administra­tion de Donald Trump. Ils craignent d’être renvoyés en Haïti. Lorsque l’administra­tion Trump a laissé entrevoir la fin du statut de protection temporaire en mai, des informatio­ns ont commencé à circuler sur les réseaux sociaux et d’autres sources suggérant aux Haïtiens résidant aux États-Unis de tenter d’entrer au Canada, où ils recevraien­t un accueil chaleureux et sans problème. Néanmoins, la vérité de la politique canadienne est que seulement environ 50% des Haïtiens qui font une demande d’asile au Canada sont acceptés. Par ailleurs, le gouverneme­nt du Canada a repris les déportatio­ns vers Haïti. - La Presse canadienne

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