EMPOISONNÉES PAR LA DROGUE DU VIOL
La rentrée dans les collèges communautaires et les universités de la province pourrait entraîner une recrudescence des tentatives d’intoxication par la drogue du viol.
Nombreux seront les étudiants qui vont se réunir dans les bars du NouveauBrunswick afin de souligner la fin de la saison estivale et le début des classes.
L’occasion est belle pour les autorités policières et médicales de rappeler aux gens qui participent à ces fêtes de porter une attention à leurs consommations.
«Il faut toujours contrôler et ne pas perdre de vue ses consommations dans des endroits publics comme les bars. Il ne faut pas non plus automatiquement accepter des consommations de tout un chacun», suggère le policier Alain Lang, tout en invitant les gens qui croient avoir été victime de la drogue du viol à rapporter les faits à la police.
Sans pouvoir véritablement parler de fléau, certaines mises en garde s’imposent afin de minimiser les risques liés à la drogue du viol. D’autant plus que plusieurs clientes d’établissements licenciés de la région d’Edmundston affirment avoir récemment été victimes de celle-ci.
De nombreux messages et mise en garde à ce sujet ont d’ailleurs commencé à circuler sur les réseaux sociaux au cours de la fin de semaine dernière.
C’est une citoyenne d’Edmundston qui a en quelque sorte parti le bal dimanche en racontant que plusieurs de ses amies avaient été intoxiquées par une substance qui s’apparente au GHB, mieux connu sous le nom de drogue du viol.
«Au cours des deux dernières fins de semaine, plusieurs de mes amies ont été empoisonnées par de la drogue qui s’est retrouvée dans leurs verres. J’ai même une amie qui a été admise d’urgence à l’hôpital où les médecins lui ont dit qu’elle s’était fait droguer», a raconté avec aplomb à l’Acadie Nouvelle Justine Côté.
«Ça me tient à coeur. Je veux surtout sensibiliser les jeunes femmes qui ne savent pas toujours à quoi elles s’exposent en sortant dans les bars et en ne gardant pas une main sur leur verre. Ce n’est pas toujours beau à voir…», explique Justine Côté, dont la mise en garde a été partagée plus de 600 fois sur le réseau social Facebook.
La jeune femme a indiqué que ses amies étaient en attente des résultats d’analyses toxicologiques visant à déterminer la nature des substances qui leur auraient été volontairement administrées.
«Une amie s’est évanouie à trois reprises sur le bord du chemin avant d’être transportée à l’hôpital», relate Justine Côté.
L’Acadie Nouvelle a contacté le Réseau de santé Vitalité afin de vérifier si des hospitalisations en lien avec la drogue du viol avaient été répertoriées au cours des derniers jours dans le Nord-Ouest.
La régies régionale de la santé a expliqué qu’il était difficile d’avoir accès à de tels renseignements précis puisque les intoxications à la drogue du viol sont traitées sensiblement de la même manière que n’importe quelle autre intoxication à la drogue.
De son côté, la Force policière d’Edmundston affirme ne pas avoir reçu de plainte ou avoir ouvert une enquête au sujet de cas d’intoxication à la drogue du viol.