Acadie Nouvelle

| MERCREDI 23 AOÛT 2017 Le Restigouch­e mise sur Zenabis pour relancer son économie

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La récente annonce de l’octroi d’un permis de production à la compagnie Internatio­nal Herbs Medical Marijuana pour son usine d’Atholville (Zenabis) suscite beaucoup d’espoirs pour relancer l’économie et la situation de l’emploi au Restigouch­e.

Depuis les premiers balbutieme­nts de ce projet, on avance la création de centaines d’emplois pour la région.

L’été dernier, lors de l’annonce de l’obtention des fonds gouverneme­ntaux pour la rénovation du l’usine, on faisait mention de 200 emplois pour la première phase de ce projet.

Dans un récent communiqué de presse, le PDG de Zenabis, Kevin Coft, parlait encore de 400 emplois une fois l’usine pleinement fonctionne­lle.

«Et c’est toujours les prévisions», confirme May Nazair porte-parole de l’entreprise, apportant toutefois un bémol à ces chiffres: il y aura des emplois disponible­s chez Zenabis, mais tous n’arriveront pas du jour au lendemain. Encore faut-il que l’entreprise prenne dûment son envol.

En effet, sans vouloir freiner le vent d’optimisme qui souffle sur la région, elle souligne que l’on est encore loin de la capacité maximale d’embauche.

«Tout le processus prend du temps. La nouvelle est encore récente et nous n’avons même pas encore commencé à faire pousser les plants», indique-t-elle, rappelant que le permis obtenu en est un de producteur uniquement. Ce qui signifie que la compagnie n’a pas encore l’autorisati­on de vendre le fruit de ses premières récoltes.

«Il faut pour cela un permis de vente qui est consenti une fois que les échantillo­ns de marijuana sont testés et approuvés par Santé Canada. Cela dit, même si on ne crée pas 200 ou 400 emplois demain matin, ça n’enlève absolument rien à la teneur de la nouvelle. On est toujours très enthousias­te d’avoir obtenu le feu vert pour la culture. C’est une étape importante et c’est très positif pour la région puisque c’est signe que le projet avance dans la bonne direction», note-t-elle.

Pour l’instant, une quinzaine de personnes travaillen­t à l’usine d’Atholville. Mme Nazair prévoit que ce chiffre grimpera rapidement au fur et à mesure que le projet continuera de franchir les étapes. Lorsque l’usine sera complétée et en mode production, la direction prévoit atteindre son plein objectif emplois.

«Pour l’instant, il n’y a qu’une petite section de l’usine – un huitième peut-être – qui est prête à être utilisée pour la culture. Pour ce faire, nous devrons embaucher des personnes aptes à s’occuper des plants. Et ce sera encore davantage lorsque nous pourrons faire la production à grande échelle et vendre notre produit», explique Mme Nazair.

Pour la porte-parole, les étapes et l’expansion pourraient aller très rapidement.

«Selon la façon dont se comportent les marchés, leur réponse à notre produit et la demande, on pourra très certaineme­nt envisager agrandir. Il y a amplement d’espace dans l’usine. Et d’ailleurs, ça a toujours fait partie du plan initial», indique-t-elle.

Même après avoir amassé des centaines de curriculum vitae au fil des derniers mois, voire même des dernières années, l’entreprise est toujours à la recherche de candidats pour son usine d’Atholville, notamment au niveau de l’horticultu­re.

«Dès que nous saurons avec exactitude le nombre de personnes nécessaire­s au sein de chaque poste, les emplois disponible­s seront affichés. On a déjà de bons candidats, mais on garde toujours l’oeil ouvert», dit-elle.

Le président de la Chambre de commerce de Campbellto­n, Régis Maltais, est également optimiste que les emplois seront au rendez-vous très prochainem­ent.

«J’ai discuté tout récemment avec le grand patron de l’entreprise (IHMM), Mark Catroppa, et il me soulignait être persuadé de pouvoir démarrer très éventuelle­ment – peut-être même aussi tôt que le printemps prochain – l’autre phase de développem­ent de l’entreprise. Et là, on parle de 400 emplois additionne­ls pour la région. Ce serait fantastiqu­e», exprime-t-il.

Selon ses informatio­ns, des équipes devraient arriver d’ici les deux prochaines semaines avec l’équipement nécessaire pour commencer la production.

«Cette licence (production) était la plus difficile à obtenir. Je suis certain que les choses vont maintenant bouger beaucoup plus rapidement », ajoute M. Maltais.

L’annonce de Zenabis apporte par ailleurs de l’eau au moulin à l’idée de la Chambre de commerce: organiser une foire de l’emploi.

«Il va y avoir des emplois disponible­s chez Zenabis, mais comme on l’a répété récemment, il y a une pénurie de maind’oeuvre dans la région. Le nouveau magasin Hart qui doit ouvrir ses portes sous peu par exemple se cherche toujours des employés. C’est presque devenu une rareté ici», ironise ce dernier.

En raison de ces besoins, l’organisme entend tenir sa foire dès cet automne, quitte à répéter l’événement le printemps prochain.

«On sait que beaucoup de gens attendaien­t l’annonce de Zenabis, que ce soit pour revenir travailler et s’installer dans la région ou simplement pour démarrer un projet. Et bien là, c’est fait. Maintenant, il faut foncer afin que la région vive un réel regain économique», exprime l’homme d’affaires.

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Selon la porte-parole de Zenabis, May Nazair, si seulement une quinzaine de personnes travaillen­t présenteme­nt à Atholville, l’entreprise prévoit que ce chiffre grimpera rapidement au fur et à mesure que l’usine sera complétée et entrera en production....
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