Acadie Nouvelle

«C’est très flou comme souvenirs»

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Selon les autorités médicales et policières, il existe plusieurs substances associées à la drogue du viol, les plus fréquemmen­t utilisées étant le Rohypnol et le GHB. Leur ingestion provoque des effets soudains de vertige, d’euphorie et d’amnésie partielle ou totale. Des symptômes qu’a expériment­é une présumée victime qui s’est confiée à l’Acadie Nouvelle. «C’est très flou comme souvenirs. Il m’a soudaineme­nt manqué beaucoup de bouts dans la soirée après que j’aie bu mon fameux drink», a raconté Cynthia M., qui est âgée de 20 ans. Elle n’a toutefois pas cru bon de porter plainte à la Force policière d’Edmundston. «Ça ne vaut pas la peine, il y avait trop de monde au bar et ça serait difficile de trouver le coupable.» La jeune femme n’est pas la seule à hésiter à porter plainte dans ce genre de situation. «À peine 5% des victimes d’agression sexuelle vont porter plainte à la police», souligne la directrice du développem­ent communauta­ire du Centre d’aide en cas d’agression sexuelle de Fredericto­n, Jennifer Richard. «En plus, la drogue du viol peut rapidement disparaîtr­e du système et ainsi ne pas figurer dans les analyses médicales, tout ça complique les choses», ajoute-t-elle. Justine Côté se console toutefois à l’idée qu’aucune de ses amies n’a été victime d’une agression lors des évènements. «Heureuseme­nt nous sommes toujours ensemble dans notre groupe d’amies et il y a toujours quelqu’un de sobre qui peut veiller sur les autres.» - SL

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