Un requin-pèlerin de sept mètres rôde au large de Petit-Rocher
Un requin-pèlerin rôde dans les eaux de Petit-Rocher. Le poisson cartilagineux, qui n’est pas dangereux, a été aperçu deux soirs d’affilée cette semaine. Béatrice Seymour
Un plaisancier de Petit-Rocher, Stéphane Guitard, a d’abord repéré l’animal, mardi. Peu après, il est retourné sur les lieux de sa découverte avec Charles Roy, un pêcheur du village qui venait de déposer au quai des touristes qui avaient été taquinés le maquereau. Ils ont retrouvé le requin-pèlerin et se sont rapprochés de lui. Il était aux alentours de 20h30.
«Je dirais que nous étions à environ deux kilomètres du quai. Il était énorme. Nous avons pu l’observer pendant une dizaine de minutes. Il mangeait, se promenait, tournait en rond. Ensuite, il est parti tranquillement. Il était très relax», relate M. Guitard, dont la vidéo a été vue plus de 5500 fois en 36 heures, jeudi.
Ils ont été impressionnés par sa taille, qu’ils ont évaluée à environ sept mètres (22 pieds).
Le requin-pèlerin est le deuxième plus gros poisson au monde, pouvant mesurer jusqu’à 12 mètres (40 pieds).
«Il était seulement à une vingtaine de pieds de profondeur. Ça fait 21 ans que je pêche et c’est la première fois que j’en voyais un. Mon bateau a une dimension de 45 pieds et il faisait le trois-quarts de sa longueur. C’est très impressionnant de voir un gros poisson de même», reconnaît le capitaine de L’Acadien.
Le mastodonte se nourrit de plancton (algues microscopiques), donc le secteur doit regorger d’aliments pour lui.
«Il passait tellement près du bateau qu’on aurait pu se baisser et le toucher. Nous ne l’avons pas dérangé. Je faisais mon tour, tranquillement. Lui faisait ses affaires comme si on n’était pas là, explique Charles Roy. Le lendemain aprèsmidi, je suis allé voir où on l’avait aperçu, mais il n’était plus là. J’ai pensé qu’il avait dû faire son chemin, mais le soir, le gars qui pilote mon bateau de tourisme l’a vu à la lumière rouge au large, quand tu rentres au quai.»
Quelques jours plus tôt, ce spécimen a été remarqué au large de Paspébiac, en Gaspésie.
«Ils sont fréquents dans tout le golfe du Saint-Laurent à cette période de l’année et ils sont régulièrement observés dans la baie des Chaleurs, à Percé, dans la péninsule de Gaspé et également à l’Île-du-Prince-Édouard», nous a indiqué par courriel Stephen Bornais, le porte-parole de Pêches et Océans Canada pour les Maritimes.
Ils ne constituent cependant pas une menace pour l’homme. Au contraire, il est plutôt conseillé de ne pas trop s’approcher d’eux en bateau pour éviter de les blesser.
«Ils sont tout à fait inoffensifs et, en général, ne sont dangereux qu’en raison de leur taille, qui en moyenne, atteint de sept à neuf mètres (de 22 à 29 pieds). Ils sont souvent vus en train de nager lentement à la surface, ‘‘se prélassant’’ et sont souvent heurtés par de petits bateaux. Ils ne prêtent généralement pas beaucoup d’attention aux navires plus petits et on sait qu’ils peuvent naviguer ou se promener directement à côté d’eux sans nuire», rassure-t-il.
Comme il s’agit d’un animal puissant, Pêches et Océans Canada recommande tout de même de faire preuve de prudence et de bons sens en les observant.