Bois d’oeuvre: le Canada prêt à emprunter la voie juridique faute d’entente
Alors que les négociations sur le bois d’oeuvre avec les États-Unis traînent en longueur, le gouvernement canadien affirme qu’il se prépare à la prochaine phase de ce différend, qui a toujours été une étape nécessaire afin de régler cette dispute commerciale récurrente entre les deux pays: la voie juridique. L’ambassadeur du Canada aux ÉtatsUnis a affirmé qu’Ottawa et Washington travaillent d’arrache-pied pour conclure un accord et qu’ils vont continuer de le faire. Mais David MacNaughton a indiqué que le dossier pourrait prendre une tournure juridique alors que l’industrie américaine du bois d’oeuvre refuse de conclure un accord. «Nous allons tout faire dans les prochains temps pour tenter d’arriver à un accord juste et équilibré avec les États-Unis», a déclaré l’ambassadeur MacNaughton jeudi lors d’un événement réunissant des représentants de plusieurs provinces. «Si ce n’est pas possible, nous avons tous convenu que nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour dénouer cette affaire afin d’en arriver à une entente juste, comme c’était le cas par le passé.» Ce ne serait pas la première fois. L’enjeu a régulièrement été amené devant les tribunaux au fil des décennies. Cette fois, l’ironie est que le conflit se déroulerait probablement dans le système de résolution des différends prévu au chapitre 19 de l’ALÉNA, au moment même où les négociateurs américains demandent au Canada d’annuler le chapitre 19. – La Presse canadienne