La rue Main de Moncton se transforme en piste de danse
Le centre-ville de Moncton a été envahi de danseurs professionnels et amateurs jeudi midi. Pour sa deuxième édition, l’événement Danses au centre-ville a attiré près de 600 personnes dans la rue.
Sous un ciel radieux, les danseurs se sont produits en cinq différents lieux sur la rue Main, fermée à la circulation pour l’occasion. La plupart d’entre eux étaient de simples amateurs: travailleurs, entrepreneurs et commerçants.
Née de la collaboration entre le Balletthéâtre atlantique du Canada (BATC) et la compagnie de danse contemporaine Kaeja d’Dance, de Toronto, l’initiative a pour but d’animer le centre-ville et d’échanger sur son futur.
Costumés, souriants et virevoltants, les danseurs dégageaient une énergie contagieuse.
David Cormier a pris beaucoup de plaisir à réaliser quelques pas de danse devant un public enthousiaste.
«C’est une belle activité. Ça montre que Moncton est ouverte. Ça aide à faire sortir le monde de leur coquille», souffle-t-il.
Le cortège a terminé son parcours au parc Riverain, où le public a rejoint les danseurs pour réaliser une chorégraphie géante face à la rivière Petitcodiac.
Marc-André Charron, président du Satellite Théâtre, a guidé la troupe, accompagné de plusieurs artistes de sa compagnie. Il estime que le concept crée une atmosphère rafraîchissante.
«C’est vraiment génial, dès le départ les gens embarquent, rigolent, s’amusent. Ils ont le sourire de voir leur semblable danser. Il y a une bonne humeur qui règne. La danse c’est un art qui commence autour d’un feu de camp, pas dans une salle où les gens s’assoient poliment.»
Marc-André Charron juge que des projets comme celui-ci participent à donner un nouveau souffle à Moncton.
«Ça nous rappelle que le centre-ville est censé être le coeur battant d’une ville. Là où il y a de la culture. Avec cet événement, comme pour la revitalisation du centre-ville ou les spectacles extérieurs de plus en plus fréquents, c’est vraiment une belle façon d’utiliser sa ville. On vient de déménager notre compagnie de Montréal à Moncton parce qu’on sent que c’est une ville où des choses se passent.»
Les pièces ont été créées par cinq chorégraphes, dont Igor Dobrovolsky, le directeur artistique du BATC. Ce dernier est surpris du succès de la manifestation.
«C’est incroyable de voir le public se rassembler, interagir. Les gens ont déjà hâte à l’année prochaine!»
Satisfaits de l’affluence, les organisateurs entendent bien répéter l’expérience l’an prochain.