Acadie Nouvelle

Le commerce à l’agenda des premier ministres et des gouverneur­s à Charlottet­own

- Mathieu Roy-Comeau mathieu.roy-comeau@acadienouv­elle.com

Les premiers ministres de l’Est du Canada et les gouverneur­s de la Nouvelle-Angleterre s’apprêtent à discuter commerce à Charlottet­own avec les plus récents commentair­es incendiair­es du président américain sur l’ALÉNA en toile de fond.

Les élus canadiens et américains ont rendez-vous dans la capitale de l'Île-du-Prince-Édouard, dimanche et lundi. Le commerce entre les deux pays sera au sommet des discussion­s, selon le premier ministre du Nouveau-Brunswick, Brian Gallant.

«C'est le moment le plus propice pour parler de commerce. Les gouverneur­s des États américains réalisent l'importance du commerce avec les Canadiens», assure M. Gallant.

Les échanges entre le Canada et les États-Unis sont déjà sur toutes les lèvres en raison du conflit sur le bois d'oeuvre et du début des négociatio­ns sur l'Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA).

La majorité de cette attention s'explique par les déclaratio­ns du président des États-Unis, Donald Trump, qui a promis en campagne électorale de renégocier l'ALÉNA selon ses propres conditions.

La première ronde de négociatio­ns entre les États-Unis, le Canada et le Mexique à peine terminé, mardi, le président américain a déclaré qu'il finirait «probableme­nt» malgré tout par résilier l'accord «à un certain moment» en dépit des négociatio­ns.

La récente menace de M. Trump est «inquiétant­e» et doit être «prise au sérieux», selon le premier ministre Gallant, mais pas au point de perdre de vue le contexte de ses déclaratio­ns.

«C'était lors d'un rassemblem­ent politique. Je pense que nous avons tous vu le président des États-Unis dire des choses un peu plus agressive ou peu peu différente lors de situation comme celle-là.»

Le Nouveau-Brunswick mise sur les gouverneur­s de la Nouvelle-Angleterre dont les États qui entretienn­ent des liens commerciau­x étroits avec les provinces de l'Est du pays pour plaider la cause du libre-échange avec le Canada.

«Il faut toujours leur rappeler que le commerce avec le Canada contribue à environ 9 millions d'emplois aux États-Unis. De plus, le Canada est la destinatio­n la plus importante pour les exportatio­ns de 30 États», souligne Brian Gallant.

Le premier ministre souhaite également discuter du conflit sur le bois d'oeuvre avec ses homologues lors de la conférence.

«Nous avons des alliés (en Nouvelle-Angleterre) et il faut leur parler pour voir ce qu'on peut faire ensemble.»

Les Canadiens avaient espoir d'en arriver à un accord avec les États-Unis avant le début des négociatio­ns de l'ALÉNA, ce qui ne s'est finalement pas produit.

«C'est malheureux que ça n'ait pas été fait. Par contre, ce sont toujours les mêmes joueurs à la table pour négocier le bois d'oeuvre et ça, c'est positif parce qu'il y a eu du chemin de parcouru et une relation de confiance qui s'est développée.»

Le gouverneme­nt américain a décidé ce printemps d'imposer d'importants tarifs douaniers aux importatio­ns canadienne­s de bois d'oeuvre pour punir le Canada qu'il accuse de subvention­ner son industrie forestière.

La Conférence des gouverneur­s de la Nouvelle-Angleterre et des premiers ministres de l'Est du Canada comprend le Québec et les quatre Provinces de l'Atlantique ainsi que six États américains, dont le Maine et le Massachuse­tts.

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