DERNIER ADIEU À DENIS RICHARD
Les funérailles de l’auteur-compositeur-interprète ont été célébrées à Petit-Rocher
Ses proches, ses amis, sa famille artistique et des gens de la communauté se sont rassemblés en l’église de PetitRocher, vendredi après-midi, pour dire un dernier au revoir à l’enfant du pays, Denis Richard. Une cérémonie tout en chansons, à l’image de ce qu’a été la vie de l’auteur-compositeur.
Le ciel s’est assombri et quelques gouttes de pluie sont tombées avant les funérailles, comme s’il voulait, lui aussi, témoigner de sa tristesse.
C’est dans une urne portée par son frère, Marc, que Denis Richard a fait son entrée une dernière fois dans l’église de son village natal.
Sa vie fut relativement courte, alors qu’il a été foudroyé par un cancer à l’âge de 55 ans, mais si riche en événements et en musique.
Dans son oraison funèbre, Marc Richard a décrit l’amour fraternel qui l’unissait à son frère, au-delà de la distance.
«Denis n’était pas une personne pour passer inaperçu. Il avait un caractère bien trempé, comme son père d’ailleurs. Il est vrai que la relation que j’avais avec Denis était à une certaine époque à distance – moi à Québec, lui à Moncton - mais nous nous sommes toujours respectés. Nous nous sommes toujours beaucoup aimés. Je garderais de Denis l’image d’un frère plein de tendresse, de vitalité et de joie», a-t-il exprimé avec émotion.
Par la voix de l’animateur radio Michel Doucet, l’artiste multidisciplinaire et ancien lieutenant-gouverneur, Herménégilde Chiasson, qui est au loin, lui a rendu hommage.
«Mon cher Denis, je sais que tu as toujours haï les discours, que celui-ci ne fait sans doute pas exception. Je suis certain que tu nous trouverais beaucoup trop sérieux, trop déprimé, alors que la vie est une fête comme la tienne l’a souvent été. C’est ce que tu nous auras montré dans les derniers temps alors que tu continuais à nous faire rire, au prix de souffrances qui nous affligeaient chaque fois que nous constations les progrès de la maladie et à quel point la vie s’en allait de ton corps.»
«L’une des dernières fois que je suis allé te voir à l’hôpital, tu avais dit au moment où je sortais, fidèle à ton sens de l’humour «votez pour moi! Je ne suis pas encore parti». Nous voterons tous pour toi, pour ton courage, ton immense talent, ta musique qui a embelli ta vie et la nôtre par la même occasion, mais surtout ta fidèle amitié.»
La cérémonie religieuse s’est achevée avec les chansons Cap-Enragé, coécrite par Denis Richard et Zachary Richard, et
Petit-Rocher, entonnées par son grand ami Danny Boudreau.
«Il nous a rendus fiers d’appartenir à ce coin d’Acadie. Il a mis en chanson plus que la réalité, pourtant belle, de notre quotidien. En écoutant Denis chanter, en entendant parler de lui, les gens d’ici disent «c’est un gars de chez nous». Avec ses chansons, Denis a contribué aux soins des âmes des gens d’ici», avait dit un peu plus tôt le père Serge Comeau.
À la sortie de l’église, le soleil brillait, comme pour signifier que son héritage musical continuera à rayonner, malgré son absence.