MON OPINION Lorsque la langue tue!
Obtenir de bons services de santé dans sa langue, dans toutes les sphères, est un droit constitutionnel protégé par la Constitution du Canada et enchâssé dans la Charte des droits et libertés.
Tenter de trouver des façons créatives de contrecarrer ces obligations, notamment en matière de services ambulanciers, est un affront aux droits linguistiques des citoyens et des citoyennes acadiens et acadiennes de la province.
Lorsqu’on parle de la santé, on parle de la vie et de la mort. Bien que la SANB appuie les recommandations de la commissaire aux langues officielles en matière de services ambulanciers, demeure que rien ne changera tant qu’une réelle dualité en santé ne sera pas obtenue. Un bon service de santé, c’est un service local, un service à proximité de sa clientèle et un service dans sa langue.
Même si la population francophone du Nouveau-Brunswick est stable et qu’on utilise très souvent le terme «la seule province bilingue» à toutes les sauces pour se péter les bretelles, on constate une baisse importante de services en langue française et une indifférence vis-à-vis de la Loi sur les langues officielles.
Les belles paroles et les réponses sans conséquence doivent cesser. Il est grand temps que le ministre de la Santé rassure la population par des faits et des stratégies d’amélioration concrètes, ou bien que le gouvernement mette fin à sa relation avec Croix bleue Medavie. Le train a déraillé en matière de services ambulanciers et il est de plus en plus clair que le conducteur manque à l’appel!
La population acadienne du Nouveau-Brunswick aurait-elle intérêt à rappeler au gouvernement de Brian Gallant la langue qu’elle parle, les lieux où elle habite et ses choix historiques aux élections?