Acadie Nouvelle

MON OPINION Lorsque la langue tue!

- Kevin Arseneau Président de la SANB

Obtenir de bons services de santé dans sa langue, dans toutes les sphères, est un droit constituti­onnel protégé par la Constituti­on du Canada et enchâssé dans la Charte des droits et libertés.

Tenter de trouver des façons créatives de contrecarr­er ces obligation­s, notamment en matière de services ambulancie­rs, est un affront aux droits linguistiq­ues des citoyens et des citoyennes acadiens et acadiennes de la province.

Lorsqu’on parle de la santé, on parle de la vie et de la mort. Bien que la SANB appuie les recommanda­tions de la commissair­e aux langues officielle­s en matière de services ambulancie­rs, demeure que rien ne changera tant qu’une réelle dualité en santé ne sera pas obtenue. Un bon service de santé, c’est un service local, un service à proximité de sa clientèle et un service dans sa langue.

Même si la population francophon­e du Nouveau-Brunswick est stable et qu’on utilise très souvent le terme «la seule province bilingue» à toutes les sauces pour se péter les bretelles, on constate une baisse importante de services en langue française et une indifféren­ce vis-à-vis de la Loi sur les langues officielle­s.

Les belles paroles et les réponses sans conséquenc­e doivent cesser. Il est grand temps que le ministre de la Santé rassure la population par des faits et des stratégies d’améliorati­on concrètes, ou bien que le gouverneme­nt mette fin à sa relation avec Croix bleue Medavie. Le train a déraillé en matière de services ambulancie­rs et il est de plus en plus clair que le conducteur manque à l’appel!

La population acadienne du Nouveau-Brunswick aurait-elle intérêt à rappeler au gouverneme­nt de Brian Gallant la langue qu’elle parle, les lieux où elle habite et ses choix historique­s aux élections?

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